C’était le jour J, Crash avait invité ses amis à sa pendaison de crémaillère. Il allait enfin ouvrir sa boutique, c’était un peu trop formel comme procédé selon lui surtout avec tout ce qui c’était passé dans ce lieu. Crash avait le sourire rien qu’a penser à sa rencontre avec Heaven et à leur petite aventure sexuelle dans le bureau. Peut importe personne n’allait se douter de rien et la soirée ce passerait sans encombres, enfin c’est ce que Crash espérait… Il avait invité ses amis et donc Nikkie & Shea, seulement entre elles c’était la guerre, une bonne grosse guerre qui faisait que quand elles se rencontraient elles ne pouvaient s’empêcher de se prendre de tête et pour le grand malheur de Crash il se doutait qu’il y aurait des histoires. Crash était chez lui et rien que de penser à ce moment il ne voulait plus aller ouvrir sa boutique. Crash prit rapidement une douche, enfila un jean délavé et un tee shirt avec un singe dessus, il ne prit pas la peine de se coiffer, au pire il aura une tête de cul. Il regarda rapidement l’horloge de la salle de bain : 18 :00, il fallait qu’il se dépêche pour ouvrir au traiteur, il avait eu envie de mettre les petits plats dans les grands et pour cela il avait acheté les services du meilleur restaurateur qu’il connaissait, ce soir à table ce sera apéritif dinatoire et Crash espérait bien que ça fasse son petit effet.
Une heure plus tard il était à la boutique, la table était mise et il se félicitait d’un aussi bon travail, la boutique était magnifique et elle lui semblait immense. Crash avait économisé comme un fou pour obtenir ce magasin et c’était une chose dont il était très fière et personne ne devrait dénigrer son travail ce soir au risque de ce faire mordre. Il congédia avec beaucoup de politesse et un chèque généreux le restaurateur « ça a intérêt d’être bon mec ! » Crash avait le sourire aux lèvres en disant cela mais il se posait une question : Qu’allait-il faire jusqu'à 20h ? La réponse ne fut en aucun cas tardive, Crash alla chercher son matos et commença à mettre sa verte dans le greender, il tourna plusieurs fois le couvercle de celui-ci afin que son herbe soit bien haché. Cinq minutes après son pétard à la bouche Crash attendait avec impatiente ses invités. La cloche de la porte sonna ce qui réveilla Crash d’un sommeil partiel, il se détendit les jambes et alla vers la porte tout en regardant sa montre : 20 :15, ses amis n’étaient donc pas ponctuels mais l’important soient qu’ils viennent faire la fête avec lui. Crash aperçut une petite tête blonde avec un espèce de gros paquet « C’est pour moi ? » Crash adorait les cadeaux et la jeune femme blonde était très douée pour lui faire des cadeaux. Il regarda Nikkie de haut en bas, elle portait une robe blanche avec des escarpins noirs, elle était belle et seule ce qui étonna Crash, elle n’avait pas amené son chien et cela convenait mieux à Crash pourquoi s’embarrassait d’une chose comme Cole ? Nikkie regardait avec de grands yeux la boutique et Crash aimait voir dans le regard de son amie une dose de fierté. Il aimait savoir qu’il faisait plaisir à Nikkie avec cette boutique et ça même si peu de temps avant elle avait appris qu’il fumait et vendait. Ils s’étaient disputés assez sévèrement mais après tout ils s’aimaient et on passe toujours sur le mal que nous font les être chères. Crash embrassa sur le coin de la bouche son amie, il savait que ce geste allait l’énerver mais Crash voulait toujours voir ce que ça pouvait faire au trip de coucher avec elle et pourquoi pas savoir une fois pour toute s’il ressent pour elle de l’amour ou de l’amitié. Crash lui était persuadé qu’il ressentait pour elle à la fois de l’amour et de l’amitié et c’est ce qui faisait pour lui toute leur histoire. « Comment va la plus belle ? » Instinctivement il prit le manteau de la jeune femme et lui proposa de mettre le cadeau sur la table. « C’est quoi, c’est quoi ? » fit Crash d’une petite bouille infantile, il avait toujours aimé les cadeaux et ce n’est pas ce soir que ça allait changer. Son attention fut omnibuler par Nikkie et il n’entendit pas la porte s’ouvrir

Bien que Nikkie n’ai pas apprécié le baiser sur le coin de la bouche Crash lui était fier de lui, il aimait faire enrager son amie et il la voulait que pour elle. L’idée d’envoyer un sms a tout les invités pour leur dire que c’était annulé lui traversa un instant la tête. Bah quoi ? Il voulait passer du temps avec sa meilleure amie qu’il aimait par-dessus tout et il voulait également oublier leur crise. Crash prit les affaires de son amie et les posa sur un fauteuil non loin, il ne voulait pas s’embêter à ranger, il était trop omnibuler par le cadeau que tenait la jolie blonde dans ses mains. Comme un enfant, Crash faisait des suppositions sur la nature de ce cadeau, il savait que Nikkie avait de très bons goûts en matière de cadeaux et bien évidemment il pensait ne pas être déçut. Son amie lui parla mais Crash n’avait d’yeux que pour le cadeau, il se concentra cependant pour résister à l’envie de lui arracher des mains « Je vais bien et toi ? Tu dois être tout excité ! », Crash avait maintenant un sourire, un immense sourire. Oui il était excité par cette soirée, il pourrait montrer au monde entier, enfin a ses amis déjà c’est pas mal sa boutique et cette boutique c’était un peu son bébé et il en était fière vraiment très fière. Très vite il remarqua un regard insistant de son amie et quand elle passa sa main dans les cheveux de Parker il ne put s’empêcher de penser que leur colère l’un contre l’autre était retombé. « Crash, tu aurais pu te coiffer au moins ! » Crash Parker ne put s’empêcher de rire,  « Je savais que tu prendrais soins de mes cheveux pour moi. »


Très vite Crash reporta son attention sur l’emballage papier qui se trouvait dans les mains de Nikkie, il était tout excité et se demandait quand elle lui donnerait, voulait-elle que ce soit un supplice pour Crash ? Non parce qu’actuellement il ne se contenait plus, il ne regardait même plus Nikkie il n’avait d’yeux que pour cet immonde papier, il voulait savoir ce qu’était le cadeau, il était impatient comme il l’avait toujours été, il se souvenait du matin de noël de sa sixième année de vie, Crash était tellement pressé qu’il avait rapidement ouvert ses cadeaux, ce qui n’avait pas plus à son père. Ce matin là il avait fini à l’hôpital, son père furieux lui avait cassé deux côtes. Nikkie était venu le voir à l’hôpital avec un cadeau de noël et Crash n’avait pas osé l’ouvrir ce qui avait fait pleurer Nikkie. Crash secoua la tête et revient au présent quand d’un signe de tête son amie lui autorisa à ouvrir le cadeau. Crash se rua sur le cadeau tel un tigre se jetant sur sa proie. Il déballa le cadeau avec rapidité et quand il pu enfin dire de quoi il s’agissait il fut choqué et on peut même dire écœuré. Il s’agissait d’une vielle assiette peinte à l’effigie de la ville de la Nouvelle Orléans. C’était vraiment laid et Crash n’appréciait pas du tout le cadeau, il se demandait comment son amie si intime avait pu faire une aussi grosse faute de goût. Et même si c’est l’intention qui compte Crash Parker était plutôt dégoûté. Cependant quand Nikkie lui demanda si cette chose immonde lui plaisait il ne se voyait pas dire non, après tout c’était un cadeau et même s’il n’imaginait pas mettre ce truc dans la boutique et encore moins chez lui, il se devait de lui dire merci et qu’il aimait. Après tout il ne voulait pas blesser son amie.  « Oui évidemment… Merci Nikkie. » Réponse un peu conventionnel, Crash espérait voir entrer une personne dans sa boutique histoire de ne pas avoir à dire la vérité à Nikkie parce que quand il mentait elle pouvait souvent le voir et ça c’était moins drôle. Durant le court instant que dura sa réponse Crash remarqua que le gros sac que tenait son amie bougeait et que des petits couinements en sortait. Crash Parker se mit de nouveau à sourire, il savait maintenant que son amie n’avait acheté que cette assiette pour lui faire une blague et bien évidemment il était tombé dedans la tête la première.  « Je veux le vrai cadeau Nikkie et pas cette assiette immonde. T’es vraiment une garce. » Crash éclata de rire  « Je t’aime tu sais, mais ce n’était pas drôle je me sentais mal. » Crash commença à sautiller dans tous les sens, il voulait son nouveau cadeau et il se doutait que ce serait une bête à poil vu les couinements…  « Donne, donne, donne s’il te plait. » Crash utilisa ses petits yeux doux pour que Nikkie ouvre le sac, maintenant il en était sur c’était un animal. Une boîte qui fait des bruits avec des trous dedans ça peut n’être qu’un animal. Non ?

Les mains dans les poches, le capuchon de ma veste de cuir remonté sur mon crâne, je ralentis le pas dans les rues du carré français, n’étant pas tellement pressé d’arriver à destination. Une histoire de bouche à oreille, sans queue ni tête, un bel effet boule de neige, qui m’avait amené à jurer sur ma tombe et mon honneur que je serais présent à cette soirée. Idée de merde. Pourtant, je doute que le principal intéressé ait réellement envie de me voir pointer le bout du nez à sa soirée, son moment. Too Bad. Ce petit con peut bien aller crever sur la voie de service que ma vie n’en serait pas tant changé. Quoique : je n’irais peut-être pas aussi loin. Je baisse les yeux sur mon vieux jeans  et mon vieux t-shirt, me demandant si c’est le genre de trucs qu’on est sensé porter à l’occasion d’une inauguration : probablement pas. J’hausse les épaules pour moi-même tandis qu’une rafale de vent fait tomber mon capuchon qui se retrouve à se dandiner derrière ma nuque. Je grommelle en passant une main dans mes cheveux, puis soupire doucement en évitant de foncer dans un couple d’octogénaire. Je me retrouve dans la rue, accroche un cycliste qui m’envoie quelques jurons bien mérités au visage, puis finis par regrimper sur le trottoir.

Les jours s’étaient écoulés, les semaines avaient passées depuis mon arrivée dans cette ville. J’étais maintenant installé, plus ou moins confortablement, dans un petit appartement du plus minable des quartiers du coin, ça me convient, ça m’avait toujours convenu. Toutefois, j’ai l’impression que ma quête en est une sans issue, une lubie, quelque chose de stupide qui m’est passé par la tête momentanément. Peut-être que mon passé est bien où il est à présent : enterré. Depuis ma visite dans le Bayou avec Zac, je commence à douter d’la pertinence de la recherche de mon identité. Ty de Chicago, je devrais peut-être me limiter à ça et repartir, ouais, retourner dans l’Illinois, j’y avais une vie après tout, une famille, du moins ce qui s’y apparente : pourquoi est-ce que ça ne suffit pas.

Un clochard m’aborde en agitant un gobelet vide devant mes yeux, je fourre la main dans l’une des poches arrière de mon jeans, déniche deux pièces que je laisse tomber dans le contenant avant de reprendre ma route. Quelques mètres plus loin, alors que je traverse l’artère en tournant alternativement la tête de gauche à droite, un violoniste et une guitariste joue côte à côte des vieux  airs français des années 20. Malgré toutes mes questions, tous mes doutes, je suis bien forcé d’avouer que je ne me suis jamais sentie aussi chez moi de toute ma vie. Je grimace à cette idée de grand sentimental, puis secoue la tête afin de chasser toutes ces idées de mes pensées. Je marche encore quelques minutes avant de voir apparaître l’écriteau  de la french antique shop…

J’hésite un moment sur le pas de la porte, puis finis par me décider : après tout j’avais promis que je m’y pointerais et apparemment j’ai besoin d’augmenter mon capital social. Je pousse la porte, mais ne suis pas accueillis par le brouhaha auquel je me serais attendu. Deux corps. Une petite blonde dont les traits chaleureux avaient été les premiers à m’accueillir dans ce coin de la Louisiane, j’avais même abusé de son canapé pendant un temps, puis lui. Je serre les dents. Ce gars, il m’aime pas, donc, c’est réciproque, je ne perds pas mon temps à aimer des gens qui me détestent. Mais ce soir, j'allais devoir me la jouer bon joueur. Il cesse de sautiller : car c’était carrément ce qu’il faisait avant que je n’entre: il sautillait. Il me dévisage. Je tente un sourire (mais on sait tous que ce n’est pas ma force) « Mphm...Joyeuse crémaillère »  Je jette un coup d’œil circulaire à l’endroit : vide de gens. « C’est…une réussite » Je fais deux pas, laisse mes yeux glisser sur les vieilleries avant que mon regard ne soit happé par le banquet mis en place. Je jette un coup d’œil à la montre accrochée à mon poignet 20h23, la soirée s’annonçait longue. Je me tourne vers le duo « Heum » Je baisse les yeux vers le paquet qui semble être le point de mire du moment « Continuez… » Pas la peine de se gêner pour moi.

Bien que Crash soit impatient d’ouvrir son cadeau le fait de voir Ty Hamilton présent pour sa crémaillère lui fit vite oublier le cadeau que son amie Nikkie avait eu la gentillesse de lui acheter. Crash Parker ne pouvait voir en peinture l’homme qui était a présent en train de se faire embrasser par Nikkie. Bien que Ty ne soit pas Cole, il mettait les deux jeunes hommes dans le même panier, pour lui ils étaient tous deux des cons sans honneur. Crash avait certes ses aprioris sur chaque personne de la ville et parfois il n’était pas très juste mais malheureusement pour le jeune Hamilton, sa tête ne revenait pas à Crash et autant vous dire qu’une fois que l’on se trouve dans le collimateur de Parker Crash on s’y perd à jamais. Après une petite réflexion, Crash se demanda comment ce mec pouvait être ici, bien qu’il ai dit aux personnes invités qu’ils pouvaient venir accompagnés, il ne voyait pas pourquoi lui se retrouvait là… Cependant cela semblait faire plaisir à Nikkie, bien que Parker ne comprenne pas ce qu’elle pouvait lui trouver, en plus c’était le genre d’homme imbu de lui-même et assez impoli ce qui ne plaisait pas à Crash. Son psychologue affirmait qu’il détestait chez ses hommes ses propres qualités et défauts et qu’il n’aimait pas ce genre d’homme car il ne s’aimait pas lui m’aime (No more) Crash trouvait que son psychologue disait beaucoup de conneries, peut être même trop pour le prix qu’il payait. Les réflexions de Ty concernant le peu de monde présent actuellement énerva légèrement Crash ce qui rendit la situation tendue bien qu’elle ai correctement commencé, Parker Crash reporta ses yeux sur son cadeau et Nikkie essaya de d’étendre l’atmosphère autant qu’elle le pouvait bien que sans effet sur les sentiments de Crash…

Ty fut rapidement amener par Nikkie vers la table où se trouvait le cadeau, chose qui ne plaisait pas à Parker en effet c’était son cadeau et il ne voulait en aucun cas partager son intimité avec un homme comme Hamilton. Nikkie ordonna a Parker d’ouvrir son cadeau ce qui le fit sourire, il aimait toujours avoir des ordres de Nikkie, il voulait avoir des ordres plus coquins mais Nikkie elle ne semblait pas encline à faire des coucheries avec son ami d’enfance ce qui amusait encore plus Crash, lui voulait coucher avec elle, voir ce que ça lui ferait mais bien sur pour cela il fallait l’accord de la jolie blonde et celle-ci ne semblait pas être décidé. De la boîte s’échappa un chiot beige et Crash ne pu retenir un immense sourire, il n’avait jamais eu de chien et il en avait été attristé toute son enfance. Il se rappela de Titus un chiot abandonné que Crash avait ramené chez ses parents. Son père dans un piteux état comme à son habitude avait battu Crash : « Une bouche de plus a nourrir en plus de la tienne non merci. Déjà que ça me tue de donner à manger à un minable comme toi. » De là le chien avait été emmené dans le jardin ou son père avait assommé cet être innocent d’un coup de batte de baseball ensuite il avait forcé Crash a enterrer l’animal dans le jardin : « Comme ça tu comprendras et peut-être qu’un jour ce sera ton tour ou celui de ta mère. » Crash Parker ferma les yeux un instant essayant de chasser ses mauvaises images de sa tête et il se promit qu’il ferait tout pour ce chien pas comme pour Titus. Crash caressa la bête et le prit dans ses bras afin de lui faire des caresses et un tas de bisous. Les larmes aux yeux il s’avance vers Nikkie et la prit dans ses bras afin de l’enlacer fortement il lui chuchota un « merci » et desserra son étreinte.

« Bienvenue Ty, aurait tu une idée de nom pour ce chien ? » Le regard de Ty se planta directement dans celui de Crash et celui-ci ne pu s’empêcher de rire. Sa demande n’était pas amicale, il voulait juste emmerder Ty en faisant semblant d’être poli et puis après tout cela ferait sans doute plaisir a Nikkie qui elle semblait apprécier le jeune homme.