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Murchadh MacGregor - Open-Minded

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Murchadh D. MacGregor
Murchadh D. MacGregor
Life is much more than comfort.
Quit your job & Carpe Diem

messages : 29
réputation : 4
date d'inscription : 16/06/2013
pseudo : Méli / Raph'
crédits : Tumblr & ma pomme
âge : 25 ans

Murchadh MacGregor - Open-Minded  Empty
MessageSujet: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:22




Murchadh Dáibhidh MacGregor
ft. Hugo Becker



identité

nom • MacGregor. prénom • Murchadh, Dáibhidh âge • 25 ans. ville de naissance • Oban, Écosse. statut social • père célibataire. orientation sexuelle • hétérosexuel. métier/étude • globe-trotter. classe sociale • modeste, dirons-nous. Vous allez vite voir que ce n'est pas si simple. ta petite particularité • polyglotte. groupe • aucune idée. Je m'en remets aux admins. caractère • souriant, chauvin, exigeant, perfectionniste, sportif, curieux, ouvert, protecteur, excentrique.


un peu plus sur moi

D'un geste souple, Murchadh écarte les draps qui recouvrent son corps nu. Sans un regard pour la jeune femme à la peau dorée encore endormie, il entreprend de partir en quête de ses vêtements pour retrouver la petite habitation que les locaux leur avait fournie, en partage avec la doyenne du village. Il enfile son boxer, son jean et, tee-shirt à la main, sort dans la fraîcheur de la nuit des Andes. Il ne tarde d'ailleurs pas couvrir le tatouage sur son omoplate du tissu, pour se protéger du froid qui sévit tout de même à cette altitude, bien qu'ils soient tout près de l'équateur.
Il se baisse pour passer l'encadrure de la basse porte, bien qu'il ne mesure pas deux mètres de haut. Pourtant, du haut de son mètre quatre-vingt-cinq, il n'est pas des plus petits. La ligne de ses larges épaules, typique du corps d'un habitué de l'escalade, est souvent un détail auquel la gente féminine est très sensible, et il en joue lorsque le manque se fait trop présent pour être ignoré.
Le manque...
Le jeune homme se glisse silencieusement jusqu'au coin où s'est installé son fils. L'enfant dort paisiblement, emmitouflé dans son sac de couchage. Depuis la perte de la mère, Murchadh n'avait pas vraiment réussi à se fixer, sentimentalement. Le problème était que même géographiquement il ne se fixait pas vraiment... Outre les exigences qu'il avait en la matière. On ne discute pas les goûts et les couleurs, mais en plus, trouver chaussure à son pied quand on a un enfant qui rentre dans l'équation n'est pas simple. D'autant plus quand, comme lui, on cherche autant une femme avec qui vivre qu'une mère pour son enfant.
Oui, ce sont ses exigences, sans doute, qui sont responsable de son statut de célibataire. Sa mâchoire carrée, ses yeux verts, au regard vif, sa peau assombrie par les heures passées au soleil, il n'a pas à se plaindre du physique dont la nature l'a doté ; et il a des qualités sûres, faisant de lui un bon père, un amant attentionné et un ami précieux. Il est certes surprotecteur, entêté et son tempérament de leader naturel le pousse à adopter spontanément une posture dominante et décisionnelle, mais il n'est pas difficile à vivre non plus. Il est au contraire d'un caractère conciliant, ouvert qu'il est à toutes formes de dialogues ainsi qu'aux compromis en tout genre.
Le problème, c'est qu'il est exigeant, et il le sait. Il ôte à nouveau son tee-shirt, sans un regard pour son bras gauche, tatoué tout du long, puis son jean, avant de se glisser à son tour dans un sac de couchage. Dormir à même le sol n'était pas un problème, et c'est avec une dernière vérification que tout va bien pour le petit garçon qu'il se laisse enfin emporter par le sommeil. Le lendemain promettait d'être compliqué. La demoiselle allait sans doute venir s'enquérir d'explications quant à son attitude, qu'il donnerait patiemment ; elle s'énerverait sans doute du calme dont il allait faire preuve, du respect qu'il lui témoignerait, l'empêchant de vraiment pouvoir exprimer son mécontentement. Et puis, rageusement, elle se détournerait avec la ferme intention de ne plus voir son visage.
Le calme, acquis avec les années, ne cache ni colère sourde, ni rien par ailleurs. À vivre au contact de populations démunies, il a appris à se contenter de peu et à aimer la vie pour chaque chose qu'elle offre. Vivre au jour le jour et carpe diem – si c'est la même chose, mais cht – sont les devises par lesquelles il jure. N'allez pourtant pas penser que son attitude sans cesse respectueuse repose sur une personnalité lisse et sans défauts : oh non, vous saurez que lui aussi peut être odieux à en vomir, particulièrement méprisant envers les know-it-all incapables de voir au delà de leur arrogance et les touristes.
Sachez par ailleurs que pour lui, il n'y a pas pire insulte.
Avec Murchadh, c'est donnant donnant. Serviable, débrouillard, bricoleur, autodidacte et plein de bonne volonté, il peut très bien être l'homme dont les femmes rêvent toutes, attentionné avec les enfants, très bon conteur, sportif, plein d'humour – un humour qui, parfois, est franchement limite et ne fait pas rire tout le monde. Son excentricité, débordant parfois par son attitude complètement décalée en vie citadine, surprend, d'autant plus quand on a le malheur de se le mettre à dos : il peut alors devenir odieux, fermé, froid, méprisant, et ne recule devant rien pour aller au bout des choses.
Prenez vous en à l'un de ses proches, et vous risquerez de vous réveiller un nid de paraponera dans votre salon.
Ah, un petit détail pour la route : Murchadh ne se rase jamais – et s'épile encore moins. Il tond éventuellement sa barbe, mais garde toujours de quoi souligner sa mâchoire, sans quoi il aurait, je cite : une tête de cul.


mon histoire


La vie nous mène rarement à ce que l'on projette lorsqu'on est enfant. Porté par l'ambition de ses parents et son imagination, Murchadh rêvait, enfant, de devenir astronaute, et d'explorer l'espace. Il abandonnera ce projet à ses dix ans, en se rendant compte que ça le ferait rester très très longtemps à l'école. Mais de fil en aiguille, ses projets, ses envies, ses choix le mèneront vers une existence pas si différente que celle qu'il désirait à la base.

L'histoire de notre protagoniste débute en Écosse, du côté des Hautes-Terres. La ville d'Oban compte à peine plus de huit mille habitants, mais reste la plus grande ville entre Helensburgh et Fort William. Mais il y a tout de même un hôpital. C'est là que Murchadh a vu le jour, et qu'il se révélera très vite être un enfant vif et filou. Comme n'importe quel petit, il était monté sur ressort, curieux, et volontaire... Même intrépide. Il fut difficile pour ses parents de le mettre au pas, de le canaliser, et de l'empêcher de faire des bêtises à force de courir dans tous les sens.
La moindre sortie pour faire les courses était prétexte à une expédition commando entre les caddies. Rester sagement dans cette cage de fer pendant que Maman la remplit ? Impensable ! Dès ses trois ans, il commence à escalader dans le dos de sa mère, et part à l'aventure entre les rayons. Combien de fois cette chère Fenella aura-t-elle entendu l'accueil du magasin déclarer qu'un petit Murchadh avait perdu ses parents ?
L'environnement bilingue dans lequel il baigne complique parfois les choses, d'ailleurs : à l'école, la maîtresse, comme la majorité de la population de l'Écosse, ne parle pas gaélique, et a du mal à faire face au mélange des langues du petit garçon dans une même phrase. Ses camarades aussi, et le premier obstacle auquel le garçonnet fait face dans sa vie d'Highlander est la barrière de la langue. Il apprend alors vite à les dissocier – même si, les premières années, ce n'est pas simple – et décide que, quand il sera grand et astronaute, il saura parler toutes les langues du monde.
Il reverra ses ambitions à la baisse quand Maman lui expliquera gentiment qu'il existe environ six mille langues parlées dans le monde.
À l'école, il commence très tôt à apprendre le français, comme c'est monnaie courante dans sa nation, où l'apprentissage des langues occupe une place de choix. Ça n'arrange pas vraiment les choses, puisque c'est à ce moment-là que son affinité avec les différents langages se montre clairement : il veut en apprendre toujours plus, et se retrouve bientôt à mélanger trois langues différentes dans sa façon de parler. Il faudra attendre ses neuf ans pour qu'il marque bien les barrières et ait un discours cohérent monolangue. En attendant, il pique la télécommande, essaie de trouver des chaines françaises à la télé, réclame des livres en français à ses parents pour son anniversaire. Et puis une map-monde. Et un globe. Pour qu'il sache comment est la terre exactement, pour le jour où il travaillera dans l'espace.

« ... Are you sure, Murchadh ? In French ? »
Le petit garçon hoche la tête avec assurance. Du haut de ses huit ans, il est absolument passionné par les autres cultures et, quand Maman le laisse aller sur l'ordinateur – sous surveillance, bien sûr – il s'enquiert très vite de l'utiliser comme outil d'apprentissage. Pas pour savoir comment tricoter ou la couleur du cheval blanc de Mary Stuart, mais pour savoir comment les autres personnes vivent, en Europe. Il apprend que les sassenachs, comme on les appelle ici, ne vivent pas du tout comme eux, ne mangent pas comme eux, les irlandais non plus. Boulimique de cette source de savoir, il s'y investit totalement, jusqu'à laisser de côté ce qui ne l'intéresse pas dans sa scolarité – l'histoire en tête de liste, mais aussi les mathématiques.
Fenella hausse les épaules et pianote sur son clavier, cherchant un ouvrage bilingue sur son site de commandes en ligne, pour que son petit garçon puisse quand même se rabattre sur l'anglais au besoin.
Pourtant, ce petit garçon curieux, un peu bagarreur – je vous ai dit que les parents ont plusieurs fois été convoqués dans le bureau de la directrice de l'école à cause des bagarres ? – et mis assez tôt au sport – l'escalade, après plusieurs essais, remportera la palme – deviendra un adolescent un peu...
Un peu.

« Mr MacGregor... »
Il n'aime pas quand ça commence comme ça. L'adolescent de treize ans se redresse sur sa chaise et prend, presque malgré lui et par instinct, un air parfaitement insolent en toisant le professeur référent assis à son bureau. Quand l'enseignant l'appelle par son nom de famille etavec la civilité qui l'accompagne, ce n'est jamais bon signe. Il entend ses amis, derrière la porte, qui font les paris sur la punition qu'il va se ramasser cette fois. Retenue ? Expulsion ? TIG ? Convocation des parents ? Pire, expulsion définitive ?
Fugacement, Murchadh se demande si les châtiments corporels sont autorisés en cas de grave manquement au règlement. Il se demande aussi si on pourrait lui faire doubler sa classe, chose plus qu'exceptionnelle dans le système britannique, plus encore en Écosse. L'Édimbourgeoise – bwaaah, vile Lowlander venue enseignée dans les Dignes Hautes-Terres – le toise depuis son bureau, avant de croiser les mains face à elle.
« Believe me, I've seen lots of thing since I'm a teacher. But I've never, ever, met a lad of your kind in twenty years of teaching. Gosh, what did you think you were doing ? »
Murchadh reste silencieux. Il sait qu'elle n'attend pas une réponse, et qu'en formuler une serait une erreur stratégique de sa part. Il est provocateur, indiscipliné, tête brûlée, mais le jeune homme est loin d'être un idiot. Muré dans un mutisme obstiné, il soutient par contre le regard de sa référente qui ne baisse pas les yeux pour autant.
« It'll be a single detention, for this time. But be careful, young man : one more time, and you'll go for a disciplinary committee. Out. »
L'adolescent ne se fait pas prier et file aussitôt. Et sur son passage, dans les couloirs, les rires gras de ses copains l'accueillent, accompagnés de tapes dans le dos. Pour sûr, il a fait fort. Il a surtout fait vite. Il était arrivé un peu plus tôt aujourd'hui, et avait eu des complices pour occuper les surveillants à leur arrivée. Encordé et assuré par un de ses potes, il avait escaladé le plus grand mur de l'enceinte – et surtout le plus à l'abri des regards – et avait vissé des prises d'escalade avec une aisance à faire peur, comme s'il avait préparé le terrain au cours des jours précédents.
Quand on l'avait pris en flagrant délit, il avait simplement déclaré, le plus innocemment du monde, que ça lui éviterait d'arriver en retard en cours d'histoire, au dernier étage.

« Murchadh Dáibhidh MacGregor ! »
L'air insolent, le jeune homme entre dans la cuisine. Il sait pourquoi sa mère s'égosille ainsi à l'appeler. L'école a du la contacter. Il s'était encore battu, aujourd'hui, et avait en plus répondu de manière très peu respectueuse au professeur qui était venu les séparer et réclamer des explications. Autant dire ça n'avait pas plus et qu'outre les retenues qu'il avait prises, il y avait aussi, en option, la prise de contact avec les parents.
Et manque de bol, c'était sur sa mère que c'était tombé. Il était maudit.
L'entrée dans l'adolescence n'avait pas arrangé le caractère de Murchadh. Colèrique, impulsif, fier et têtu... Un cocktail explosif depuis qu'il était arrivé en comprehensive, où d'autres mâles dans son genre commençaient à vouloir se poser en dominant. Du coup les bagarres se multipliaient, souvent autour d'histoires de filles. Et du haut de ses douze ans, il était bien décidé à ne pas se laisser faire ! C'est qu'à cet âge, on est persuadé de tout savoir mieux que tout le monde, et d'être absolument immortel. Douce erreur... Comme celle de penser que tout n'arrive qu'aux autres.
C'est ainsi qu'il passe très vite du système scolaire publique de sa nation au système privé, et finit à la Oban High School.

Les résultats scolaires baissent un peu, mais le jeune homme se maintient à niveau. Il excelle en anglais, en français, en allemand, se démarque en sport. Les autres matières se tiennent à un résultat moyen en général – excepté en histoire et en arts où il est étonnamment mauvais. Pour la year 9, les professeurs l'encouragent à s'orienter vers des options linguistiques, étant donné qu'il montre déjà des prédispositions réelles pour ce domaine, sans se douter qu'il ne passera jamais ces examens. Et pour ses GCSEs, on le pousse à laisser tomber les humanities – aka l'histoire et la géographie. Et ce sont des conseils qu'il prend très au sérieux, mais pour autant n'écoute-t-il pas vraiment : il garde la géographie, rajoute des cours d'économie – ou business.
Seulement, son comportement lui vaut un nombre croissant de mauvais points. Les professeurs ne perdent pas espoir, étant donné qu'il n'est pas le plus mauvais élève qui soit, mais ils trouvent de plus en plus difficile de le contenir, le maintenir.

L'année suivante, donc, en year 9, Murchadh voit l'arrivée d'une nouvelle à l'école d'un très bon oeil. Cassidy, qu'elle s'appelle. Une jolie rousse au minois charmant qui sait très vite réveiller la boule d'hormones que sont les adolescents à treize ans à peine. Son corps n'a pas fini d'être formé bien sûr, mais la naissance de ses seins et la chute de ses reins sont autant d'arguments pour que plusieurs garçons dans l'école commencent à lui tourner autour.
D'ailleurs, avoir autant de rivaux lui déplait fortement. Alors pour se démarquer, il ne se démonte pas et décide d'y aller au culot. Sans y aller par quatre chemins, un beau jour à la fin des cours, il s'approche de la jeune fille, lui fait un sourire mal assuré, une main dans la poche.

« Have you ever been told how lovely you look, Cassidy ? »
La susnommée lève les yeux sur l'audacieux jeune homme et rosit, par dessus sa peau blanche. Elle se cacherait presque derrière ses classeurs, timide demoiselle qu'elle est. Murchadh n'avait pas remarqué ce trait de sa personnalité, jusqu'à lors, et sourit tendrement en le constatant. Elle était mignonne comme tout. Vraiment. Alors ce jour-là, il échangera un peu avec elle. Le lendemain un peu plus.
Et comme tout va toujours plus vite dans l'adolescence, théâtre des premières amours, il ne fallut attendre guère plus longtemps que la fin de la semaine pour que le jeune homme lui vole son premier baiser. Ne vole ? Bon, d'accord, le terme est mal choisi, puisqu'elle l'avait vu venir et était parfaitement consentante à l'idée de lui livrer ses lèvres. Mais les faits étaient là. Quand il rentra chez lui le soir même, ce fut avec un sourire immense, et une satisfaction personnelle plus grande encore.

Étrangement – enfin, pas tant que ça – le comportement du jeune homme à l'école s'améliore et il mûrit un peu. Il cesse de se bagarrer pour un oui, pour un non, s'investit plus dans son club d'escalade, il se concentre davantage en classe, range son insolence. Il obtient du coup le droit parental de voir sa copine, de l'emmener au cinéma, bref, des trucs que les adolescents font quand ils sont amoureux.
C'est ensemble que Cassie – comme il l'appelle – et Murchadh vont découvrir la vie d'un couple. Même jeunes ils doivent faire face aux divergences d'opinion, à la colère de l'autre, aux disputes. Mais ils découvrent aussi le plaisir d'être ensemble, celui de se comprendre sans se parler. Et puis, peu à peu, travaillés par les hormones, ils se laissent attirer par un plaisir plus grand et plus coupable. D'abord ils s'autoriseront quelques caresses, des étreintes d'une chasteté adorable pour un oeil adulte. Et puis ils apprendront à se découvrir, tout doucement, à leur rythme, jusqu'à s'unir par une chaude nuit d'été.

« I think we still should try a pregnancy test, don't you ? »
L'adolescent grince des dents. Cassie vient de lui confier ses angoisses : elle a un retard de règles de deux semaines, ce qui n'a rien de rassurant. Pragmatique, le jeune homme tente de se dire que c'est normal, il est rare qu'à quatorze ans les règles d'une femme soient régulières. D'autant plus qu'ils se sont protégés, à chaque fois, sans faute et que le risque restait tout de même très faible.
Le doute subsiste pourtant, aussi consent-il à l'accompagner à la pharmacie pour voir. La pharmacienne les darde d'un regard sévère à la demande qu'ils font, mais si Cassidy baisse la tête, ce n'est pas le cas de son petit ami qui prend les devants et attrape le test avant de payer et de sortir.

« Damnit, Mu'... It's positive. » Le jeune homme attrape le test, l'arrachant pratiquement des mains de sa petite amie. Il fronce les sourcils. « Lemme see the manual ? » Et il vérifie. Une fois. Deux fois. Trois fois. Perdant à chaque fois un peu plus ses couleurs. Comment est-ce qu'une telle chose avait-elle seulement pu arriver ! Ils avaient pourtant fait attention !
Mais il n'a pas le temps de se poser la question. Voir la rouquine fondre en larmes, encore plus travaillée par les hormones qu'auparavant, le saisit par les tripes et coupe toute capacité de réflexion. L'adolescent s'approche et la prend dans ses bras, lui murmurant des paroles rassurantes. Ça irait. Ils pourraient aller à l'hôpital, tout se passerait bien... S'il y avait un majeur avec eux. Ils trouveraient quelqu'un, un professeur par exemple, qui saurait tenir sa langue et ne pas en parler à leurs parents.
Sauf que non, rien ne se passe de la façon dont Murchadh le prévoit.

« How come, you told'em ?! DAMN IT, Cassie ! »
Cette fois, les chaudes larmes de la jeune fille n'y change rien. Elle a été incapable de le cacher à ses parents, surtout qu'ils avaient commencé à s'inquiéter avec ses nausées matinales. Chose que lui, jeune homme, avait beaucoup de mal à comprendre. Alors il s'énerve, s'agace tout seul, dans des tirades en gaélique que la jeune femme ponctue de sanglots. Et lui tourne en rond dans la pièce.
Ce n'était pas tant qu'elle ait craché le morceau qui l'énerve ainsi. C'est que les parents de Cassidy sont très croyants et fermement opposés à toute forme d'avortement. Maintenant qu'ils savaient, eux étaient au pied du mur et n'avaient plus d'échappatoire possible. Quoi qu'ils disent ou fassent, ils mettraient un véto. Et il connaissait Cassie : elle n'irait jamais contre eux, trop peur de se faire renier, abandonner, ou quelque chose du genre.
Il se passe nerveusement une main dans ses cheveux mi-longs. Il allait devoir assumer. Il n'était pas du genre à laisser tomber la jeune fille dans un instant pareil, quand bien même il l'aurait pu. Mais c'était trop tôt, beaucoup trop tôt ! Il n'était simplement pas prêt pour avoir des enfants ! Et il n'en voulait même pas d'ailleurs !

« Dùin do bheul ! » explose-t-il finalement en se tournant brusquement vers la source des sanglots. La jeune fille cesse immédiatement de pleurer. Il faut dire que lorsque Murchadh tonne, en général, on écoute. Il se passe la langue sur les lèvres, et s'approche, posant un genou à terre.
« We're gonna make it, okay ? The baby won't be here before... Before summer. Afterwards... »Après quoi ? « ... Afterwards, we'll figure something out. It'll be okay. We're gonna be okay. »
On aurait dit qu'il essayait de se convaincre lui-même. Il essaya par la suite de convaincre ses parents vis à vis de la grossesse de sa copine, d'arranger les choses, de trouver du boulot...
S'il avait su...

« No, you need to understand that you can't attend the labour. There are too many potential problems with this birth, you'd better stay here and wait !
- But doc... »

Mais il n'aura pas gain de cause. Alors le voici qui tourne, et tourne, et tourne, dans la salle d'attente. Les parents du couple sont là aussi, se rongeant les sangs et essayant de faire s'asseoir le jeune homme pour qu'il arrête de les stresser à faire nerveusement les cent pas. Mais rien n'y fait. Les cris qui s'échappent de la salle de travail n'aident pas. Et les heures passent, les unes après les autres, sans discontinuer. Dix heures. Vingt heures. Il savait qu'un premier accouchement pouvait être particulièrement long, mais là, sa patience était sérieusement mise à mal.
Les derniers mois avaient été pénibles. Les parents avaient fait pression d'un côté, puis d'un autre, ça avait râlé, ça avait même été la guerre quand Murchadh avait parlé d'arrêter d'étudier et d'aller travailler.
Et puis finalement, la porte s'ouvre. Prompt à réagir, le jeune homme se tourne immédiatement vers l'infirmière qui tient un nourrisson dans les bras.

« MacGregor? »
Il se tourne immédiatement et s'avance un peu trop rapidement vers elle. Elle se force à lui sourire et glisse le bébé dans ses bras en lui montrant comme le maintenir correctement. Il s'exécute sans mal, observant un instant le petit, attendri, avant de retrouver ses esprits.
« Cassie...? » souffle-t-il. Mais l'infirmière se contente de pincer les lèvres. Elle parle de complications, mais ça va aller. Alors l'adolescent, du haut de ses quinze ans, suit docilement l'infirmière, rongé par l'inquiétude. Il finit dans une chambre d'hôpital, assis sur le lit, en nourrissant son petit garçon de lait maternisé.
Ce n'est qu'une bonne heure plus tard que la porte de la chambre s'ouvrira à nouveau. La doctoresse, désolée, viendra alors lui annoncer que l'accouchement ne s'est pas déroulé comme prévu. Trop jeune, la mère n'a pas résisté.
Et aujourd'hui, il se retrouvait père célibataire.

Et le reste s'était enchaîné avec une rapidité effrayante. Les parents de Cassidy avaient tout bonnement refusé de voir le nourrisson, ou le père. Qu'il assume, avaient-ils dit, le meurtrier de leur petite fille. Le moral du jeune garçon avait fait une chute libre et il devint aussi peu bavard que possible. Ne parlant pratiquement plus, il ne s'occupait pas moins du petit Keith, estimant qu'il y allait là de sa responsabilité.
La guerre ne mit pas longtemps à se déclarer sous le toit de la famille MacGregor. Dès que le jeune père fit savoir ses intentions de quitter l'école dès qu'il aurait l'âge pour s'engager dans l'armée – et garantir ainsi une rentrée d'argent régulière pour élever son fils – la barrière qui se dressa face à lui fut sans doute la plus solide de toute. Tout son entêtement ne permit pas à l'adolescent de passer, et il dut se plier à la volonté de parents qui, au final, ne se trompaient pas sur lui.
Quelques années difficiles valaient mieux que perdre un fils au front. Et il valait mieux pour Keith de vivre modestement que de grandir sans parent.
C'est ainsi que Murchadh passera ses GCSEs, et continuera dans les A-Levels – en anglais, français, allemand et études politiques. Pourquoi la politique, me direz-vous ? Parce que la curiosité l'avait emporté, que le hasard fait bien les choses, et que ça arrange bien la joueuse qui trouve que c'est le genre de parcours où son personnage aurait pu exceller. Ne cherchez pas plus loin. Et vous saurez qu'il kiffe sa race cette matière.
Comme beaucoup d'élèves en Sixth Form, le jeune homme se cherche un travail, et se fait embaucher dans un garage automobile, où il apprend, sur le tas, à s'occuper des voitures. Et ce fut aussi très folklorique, à plusieurs moments, où on l'empêchait de justesse de faire des bêtises signant la mort de la voiture. Par chance – ouioui ça m'arrange aussi – il était plutôt débrouillard, avec ce côté autodidacte qui avait déjà sévi dans son apprentissage des langues. En deux ans, il apprendra beaucoup, même s'il n'en deviendra pour autant pas mécanicien professionnel.
Les résultats aux examens sont loin d'être mauvais, sans être exceptionnels non plus. Avec un peu d'argent de côté, il candidate pour entrer dans des universités, avec l'espoir de décrocher une bourse sportive pour l'escalade.
Un refus de Glasgow. Un refus de St Andrew. Un refus de Dundee. Un refus d'Heriot-Watt.
Et, contre toute attente, il est accepté à Édimbourg. Dans le département de sciences politiques.
Son meilleur ami – dont je n'ai pas parlé plus tôt parce que je voyais pas comment le caser – se retrouve admis à Glasgow et Édimbourg, dans un autre domaine. Si vous voulez tout savoir, le flegme britannique de Matthew, comme il s'appelle, a été d'une aide précieuse à Murchadh, lors de leur rencontre pendant leur Sixth Form. Mais je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet. Je vous présente juste fugacement l'excentrique bonhomme, aux tendances nudistes, parce qu'on risque de le voir passer dans mes rps en PNJ.
Bah ouais.
Donc, gosse sous le bras qu'il inscrit dans une primaire de la capitale écossaise, Murchadh pose ses valises dans un appartement de petite taille, ne pouvant vraiment se permettre plus. L'année sera alors rythmée d'études, de petits boulots, et d'une frustration grandissante, née d'un sentiment d'être pris au piège dans un système imposant toujours plus d'études.

« Ah, Mr MacGregor... I was waiting for you. »
Le jeune homme entre dans le bureau de la responsable de sa section, un peu intimidé. Mrs Prescott dégageait ce petit quelque chose qui incitait au respect, bien qu'il ne l'ait jamais entendue hausser le ton. Il s'installe, bien plus mal à l'aise qu'il n'avait pu l'être dans ses jeunes années en étant ainsi convoqué.
« The intendance informed me you had not renewed your registration.
- It is true.»
Le jeune homme comprend la surprise de l'enseignante. S'il n'est pas le meilleur de la promotion, il a fait preuve de qualités sûres et d'un esprit de leader naturel qu'on ne retrouve que trop rarement dans ces filières sensées former les futurs dirigeants. Son don pour les langues était un avantage certain, de même que son ouverture d'esprit. Même s'il avait des fréquentations étranges – ça, Matthew & lui avaient su marquer sa carrière d'enseignante-chercheur – et un tempérament bien à lui, c'était un élément dont elle préférerait ne pas se séparer.
« May I ask your motivations for such a décision ?
- I don't want to offer my son a less-than-ordinary life. I don't want to be locked inside that either. The more it goes, the more I feel like I'm getting away from what's essential. »
La franchise surprend Mrs Prescott, même si elle ne le montre pas.
« What are you planning to do then ?
- Travelling. »
Cette fois, elle ne peut pas s'empêcher de hausser les sourcils. Sans doute s'en rend-t-il compte, car il poursuit : « Travelling opens minds. I want my son to grow through contact with other cultures, to see something else than cast-iron. I want him to learn amongst other communities. I want a true life, for him, for me.
- What about his instruction ?
- I can give it to him. He would not be the first kid to have home lessons, or to learn while travelling. »
Elle pourrait lui demander des détails, mais l'assurance du jeune homme prouve qu'il a déjà étudié la question sous tous les angles. Elle laisse tomber l'idée de le convaincre de rester, et s'enquiert alors de connaître ses projets. Des projets intéressants et, au final, lorsque Murchadh sort, ce sera en ayant fait la promesse à son enseignante de lui écrire régulièrement au sujet des expériences qu'il vivait.
Une promesse qu'il tiendra.

Les six années suivantes seront celles dont il parlera comme étant les plus belles de sa vie. Une vie au jour le jour, sur des économies. Il fera l'Europe, se perdra dans les Alpes, traversera les vallées du Danube, fera du stop à Varsovie. Arrivés à l'Oural, Keith, Matthew et lui célèbrent les cinq ans du petit.
Parfois, ils s'arrêteront quelques semaines dans une ville, pour gagner un peu d'argent, et repartir. Ils apprennent à vivre de peu, et les périodes de jeûne sont parfois longues pour les deux adultes ; l'enfant ne manquera jamais de rien, toutefois, Murchadh se saignant au besoin pour pouvoir lui faire parvenir ce dont il a besoin.
Pour ses sept ans, Keith se voit offrir un aller-retour pour l'Écosse, en avion. Ses grands parents viennent le chercher en Chine, non sans rappeler à leur fils le risque qu'il prend. Car les vacances au pays, même si elles sont aussi pour faire plaisir au petit garçon, ne sont pas un hasard : trois semaines de préparation sportive intensive attendent les deux jeunes hommes, pour compléter les pratiques qu'ils connaissent déjà. Et pour cause : ce n'est pas à l'Everest qu'ils s'attaquent, mais bien au K2, réputée montagne la plus difficile à gravir au monde. Ils s'installent dans des villages en très haute altitude, pour augmenter leur taux de globules rouges dans le sang, s'entrainent, suivent les conseils des guides.
Ils feront demi-tour si le guide ne les estiment pas capables de poursuivre, par mesure de précaution. Ce sera le cas dans leur première tentative, qui les encouragera à rester plus longtemps dans l'Himalaya. Le petit garçon leur revient, sautant dans les bras de son père et, trois mois plus tard, revoici les deux amis repartis en expédition, après avoir confié Keith aux villageois.
Et cette fois sera la bonne.
Après ce 'petit' exploit, le groupe se sépare : Matthew décide de rester ici, alors que Murchadh & Keith prennent la route de l'Est, pour rejoindre le Pacifique.
Keith fête ses huit ans quand ils arrivent au Chili. Il sait lire, écrire, compter, est bien plus débrouillard que beaucoup d'enfants de son âge. Il va à l'école dans les villes où ils s'arrêtent, sur le parcours, manifeste un peu plus de difficultés dans l'apprentissage des langues que son père qui, lui, cumule très vite : à l'anglais, le gaélique, le français et l'allemand s'ajoutent vite le chinois, l'espagnol, le portugais. Loin d'être capable de lire le chinois ou de comprendre un texte de littérature hispanique, Murchadh est tout à fait en mesure de suivre une conversation et d'échanger, avec une facilité déconcertante.
Le Chili est l'occasion de rejoindre la Cordillère des Andes, et c'est souvent en portant le gamin sur son dos, le sac sur une épaule, que le jeune homme avance dans les montagnes, toujours plus haut. De longues heures de marches plus tard, parfois aidées par des véhicules souvent de fortune, le voici qui franchit la frontière du Pérou. Il trouve un rapide point de chute dans un village en altitude, non loin du fameux Lac Titicaca, échange avec les locaux ; métaphoriquement et littéralement, par ailleurs ! Le petit garçon rejoint les classes plus que modestes présentes ici, Murchadh aide les villageois dans l'éducation des enfants, en apportant son expérience du monde, ses histoires, sa débrouillardise. Et l'échange se fait aussi sur le point de vue matériel : Keith grandit vite, et par ce biais, le jeune père peut lui garantir une garde-robe sans cesse renouvelée, parfois colorée et typique, mais toujours très pratique. Et, contrairement aux pensées de beaucoup d'Occidentaux, on peut trouver des vêtements modernes un peu partout. Quelques jeans et un poncho plus tard, Keith pourra retourner jouer au bord du lac, sous le regard attentif des adultes.
Ils se sentent bien dans ce village et y reste cinq mois, avant de reprendre la route. L'hésitation est alors grande, à l'heure du départ : le nord, vers l'Équateur et le Mexique, ou l'est, vers la forêt amazonienne ?
Les deux Écossais ne tardent pas à trancher et c'est pour descendre de la montagne et rejoindre le Brésil qu'il quitte le petit village en altitude.

« Hi Mum. I'm not calling too late, am I ? With time differences... »
Appuyé contre un mur, portable contre l'oreille, Murchadh maintient en place le gamin qui insiste pour parler à sa grand-mère. Il a besoin de quelqu'un pour gérer son compte bancaire sur place, en Écosse, lui étant trop loin pour pouvoir le faire. Car à chaque compte fermé dans les différents pays traversés – histoire de pouvoir être payé quand il s'arrête plusieurs mois – il reversait les économies sur son compte principal, basé en Écosse.
Et avait fini par perdre le compte.
Sauf que là, voyez-vous, un superbe combi Volkswagen lui faisait de l'oeil, dans la ville portuaire de Macapà. Keith avait grimacé à leur arrivée ici, en voyant le nombre de touristes sur place. La Guyane Française n'est pas très loin, et ils sont tous les deux tellement bronzés qu'on pourrait les confondre avec des locaux. Il faut dire qu'ils reviennent d'une aventure au cœur de la forêt amazonienne, qui les avait l'un comme l'autre énormément sensibilisé aux causes écologistes.
Alors pourquoi acheter un véhicule polluant, me direz-vous ?
Parce que Murchadh n'a pas les moyens, financiers et pratiques, d'entretenir un autre véhicule, et que le stop devient de plus en plus difficile avec le gamin qui grandit. Ils pourraient continuer à pied, oui. Mais le prochain but, c'était les États-Unis, et le Grand Canyon. C'était un endroit qu'ils ne pourraient jamais atteindre sans véhicule. Quand il serait question de quitter le continent américain, ils revendraient le combi – qui, s'il ne s'y trompe pas, doit pouvoir se céder pour une petite fortune dans les pays occidentaux – et pourrait partir dans l'aventure africaine, seul continent encore inexploré. Avec les pôles.
Mais pour l'expérience des pôles, il préférait attendre que le gamin grandisse un peu.
Murchadh raccroche une fois rassuré sur ses moyens, va voir une banque, et retire de l'argent avec sa carte qui, bien que changée régulièrement – comme pour n'importe quelle banque – avait vu du pays et était quand même très usée. Le passeport glisse alors qu'il s'en empare, mais Keith le rattrape vite pour le rendre à son père.
Merci gamin. Parce que sans passeport, ils seraient vite embêtés.
Le combi payé en liquide – évidemment, les voici qui montent à l'intérieur et reprennent la route. Au fil des mois, le véhicule se transforme en petite habitation, dans lequel les deux dorment par temps de pluie. Guyane Française, Suriname, Guyane, Venezuela, Colombie... Sur des routes plus ou moins sûres, les deux remontent les pays, s'arrêtent parfois pour admirer un cactus, passent par le Mexique, prennent le temps de s'arrêter quelques jours ici et là, Murchadh faisant quelques petits travaux de mécanique ou de bricolage dans les petites villes pour gagner de quoi faire son plein.
Et bientôt, ils arrivent à la frontière américaine.

Jamais une frontière n'avait été aussi difficile à traverser. Ils aperçoivent les barrières au loin, devinent les gardiens armés. Ils s'arrêtent à l'échangeur, et Murchadh baisse sa vitre pour faire savoir les motifs de sa venue. Avec sa peau dorée, seuls ses yeux verts trahissent le fait qu'il ne soit pas mexicain. Pour autant, les autorités se méfient ; c'est qu'en plus il a un accent étrange, avec une nette propension à rouler les r...
Ils font des manières. Las de négocier, l'Écossais finit par sortir les deux passeports pour les tendre aux douaniers. Un éclat de doute passe dans les yeux de ces derniers : papiers contrefaits ou... ? Finalement, ce sera le livret de famille qui achèvera de les convaincre, laissant passer les deux voyageurs.
Plein nord, disent la carte et la boussole. Soit. Ils remontent l'Arizona, traversent de grandes routes désertiques, boivent beaucoup d'eau. Murchadh s'arrête à Phoenix pour acheter du matériel d'escalade, ayant vu que le sien commençait à fatiguer. Ils achètent à manger, aussi, se font accueillir par une famille intriguée de voir ces deux énergumènes. Habitué à se faire accueillir par de généreux locaux, le jeune homme n'en est pas moins surpris : souvent, plus les villes étaient riches, moins ce genre d'expériences se montraient possible. Pour remercier la famille, il raconte des récits de voyages aux enfants, aide le père dans ses tâches d'entretien – comprendre tailler les haies, s'amuser sous le capot de la voiture.
Et les voici repartis vers d'autres aventures.
Et ce n'est que quelques jours plus tard qu'ils arriveront au Grand Canyon. Un sourire paisible sur le visage, Murchadh admire le rêve de tous ceux qui aiment l'escalade.
Certains parleront de son irresponsabilité d'emmener son fils descendre et gravir les pentes de ce site ô combien célèbre, creusé par le fleuve Colorado. Mais il ne pense pas de cette façon, harnachant méthodiquement l'enfant, renonçant à sa volonté de monter à mains nues et librement pour la sécurité du gamin. L'adrénaline est pourtant là, et ce sont des jours intensifs mais inoubliables qu'ils vivent là.

« That's funny, we couldn't see the same stars near Lake Tititcaca... » commente le petit garçon, enroulé dans son sac de couchage pour supporter les températures nocturnes du désert. Silencieux, son père réfléchit à leur prochaine destination. Continuer plein nord ? Ou se poser, le temps de renflouer les caisses ? Il n'avait plus que de quoi payer l'essence jusqu'à la frontière canadienne. Et de quoi les nourrir.
« Sleep. » conclut-il en tournant son visage vers lui.
Un point de chute dans une ville pourrait leur faire du bien, songe-t-il en observant le gamin, docile, se tourner pour tenter de rejoindre le pays des rêves. Quelques mois, à Toronto ou à Nashville, le temps de gagner de l'argent, et de mettre Keith au niveau des jeunes gens de son âge. Car si ses connaissances dans certains domaines les surpassaient tous, il avait des lacunes dans d'autres, et Murchadh en avait conscience. C'était un choix qu'il avait fait pour lui, un de ces choix que les parents doivent faire en se demandant si c'est le bon. L'école de la vie plutôt que la vie à l'école.
Il lui faudrait une ville avec des écoles d'enseignement alternatif, peut-être. Il n'était pas sûr qu'avec la vie qu'ils avaient mené, le gosse soit capable de rester concentré des journées entières. Certes, ils n'étaient pas en France, avec leurs journées interminables, mais...
Mais tout de même.
Dès le lendemain, ils prennent la route de Denver. Le père explique à son fils qu'ils vont s'arrêter quelques mois dans une ville, et qu'il ira à l'école à la rentrée prochaine, pour pouvoir acquérir les connaissances que lui n'était pas en mesure de lui apporter. Murchadh prend le temps d'écrire une lettre, qu'il envoie en Louisiane.
Vers le point de chute espéré. Plus pour voir si Mrs Prescott, avec qui il avait gardé contact toutes ces années, pouvait l'aider à trouver un logement dans lequel se poser directement en arrivant. Il ne s'attendait à aucun moment à ce qu'on lui propose de venir vivre avec eux, le temps de trouver un emploi, de pouvoir se retourner.
Inespéré.

La dernière route empruntée est donc celle menant vers la Louisiane. Incorrigible, l'Écossais ne peut pas s'empêcher de s'arrêter le long du Missouri, puis du Mississippi, passe devant les réserves indiennes avec un air plus que sceptique.
L'arrêt à Bâton Rouge est marqué d'une panne du combi, qui les arrêtera quelques jours. Ce sera les bras couverts de cambouis que Murchadh reprendra la route.
Pour arriver à la Nouvelle Orléans.



parce que les traductions, c'est pas du luxe

« Are you sure, Murchadh ? In French ? »
« … Tu es sûr, Murchadh ? En français ? »

« Mr MacGregor... »
« Believe me, I've seen lots of thing since I'm a teacher. But I've never, ever, met a lad of your kind in twenty years of teaching. Gosh, what did you think you were doing ? »
« Je vous prie de croire que j'ai vu beaucoup de choses, dans ma carrière d'enseignante. Mais jamais, en vingt ans de carrière, n'avais-je rencontré d'énergumène de votre genre. Que vous a-t-il pris, grands dieux? »
« It'll be a single detention, for this time. But be careful, young man : one more time, and you'll go for a disciplinary committee. Out. »
« Vous n'écoperez, cette fois, que d'une retenue. Mais attention, jeune homme : encore un coup comme ça, et vous filez directement en conseil de discipline. Dehors. »

« Murchadh Dáibhidh MacGregor ! »

« Have you ever been told how lovely you look, Cassidy ? »
« On t'a déjà dit que tu étais très jolie, Cassidy? »

« I think we still should try a pregnancy test, don't you ? »
« Je crois qu'on devrait quand même voir avec un test de grossesse, tu crois pas? »

« Damnit, Mu'... It's positive. »
« Ptain Mu'... C'est positif... »

« Lemme see the manual ? »
« Fais voir la notice? »

« How come, you told'em ?! DAMN IT, Cassie ! »
« Comment ça, tu leur as dit ?! Putain, Cassie ! »

« Dùin do bheul ! »
« Tais-toi ! »

« We're gonna make it, okay ? The baby won't be here before... Before summer. Afterwards... »
« On va s'en sortir, d'accord ? Le bébé ne sera pas là avant... Avant l'été. Après... »
« ... Afterwards, we'll figure something out. It'll be okay. We're gonna be okay. »
« … Après on avisera. Ça ira. Ça va aller. »

« No, you need to understand that you can't attend the labour. There are too many potential problems with this birth, you'd better stay here and wait !
« Non mais comprenez bien, vous ne pouvez pas assister à l'accouchement. Il y a trop de risques pour la mise au monde, il vaut mieux que vous restiez ici à attendre !
- But doc... »
- Mais docteur... »

« Ah, Mr MacGregor... I was waiting for you. »
« Ah, Mr MacGregor... Je vous attendais. »
« The intendance informed me you had not renewed your registration.
« La scolarité m'a informée que vous n'aviez pas renouvelé votre inscription.
- It is true.»
- C'est exact.»
« May I ask your motivations for such a décision ?
« Puis-je vous demander ce qui motive une telle décision ?
- I don't want to offer my son a less-than-ordinary life. I don't want to be locked inside that either. The more it goes, the more I feel like I'm getting away from what's essential. »
- Je ne veux pas offrir une vie lisse et sans saveur à mon fils. Et je ne veux pas m'enfermer là-dedans non plus. Plus ça va, plus j'ai le sentiment de rater l'essentiel. »
« What are you planning to do then ?
« Et que comptez-vous faire ?
- Travelling. »
- Voyager. »
« Travelling opens minds. I want my son to grow through contact with other cultures, to see something else than cast-iron. I want him to learn amongst other communities. I want a true life, for him, for me.
« Voyager ouvre l'esprit. Je veux que mon fils grandisse au contact d'autres cultures, qu'il voit autre chose que du béton. Qu'il apprenne parmi d'autres communautés. Je veux une vie vraie, pour lui comme pour moi.
- What about his instruction ?
- Et son instruction ?
- I can give it to him. He would not be the first kid to have home lessons, or to learn while travelling. »
- Je peux la lui dispenser. Ça ne serait pas le premier gamin à suivre des cours à la maison ou sur la route. »

« Hi Mum. I'm not calling too late, am I ? With time differences... »
« Bonjour Maman. J'appelle pas trop tard j'espère ? Avec le décalage horaire... »

« That's funny, we couldn't see the same stars near Lake Tititcaca... »
« C'est rigolo, on voyait pas les mêmes étoiles vers le lac Titicaca... »

« Sleep. »
« Dors. »


derrière l'écran

Grmbl • Méli • 23 ans • France. Non fixé. • Anaëlle m'a pokée • toudoum • pouic

Code:
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FICHE PAR ROMANE
MODIFIÉE PAR MACKLEMORE




Dernière édition par Murchadh D. MacGregor le Dim 16 Juin - 14:56, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:27

bienvenue I love you
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:30

bienvenue (:
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:36

Intéressant, j'aime bien ton tout début d'histoire, j'ai hâte de lire la suite 83

Et puis t'es mignon ♥
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:42

Barbara Manchzeck a écrit:
Et puis t'es mignon ♥️

J'me disais bien que je l'avais déjà vu quelque part, puis tilt! Gossip Girl :he:
Bienvenue à toi et bonne chance pour ta fiche Murchadh MacGregor - Open-Minded  3247701876
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 12:53

MDRRR Ooh non c'est Grimaldi dans GG ? J'me disais bien que je l'avais déjà vu xD

Bienvenue ici en tout cas Very Happy
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 13:15

Huuu, merci jeunes gens =)
Oui, c'un bonhomme de Gossip Girl n_n mais je connais pas le perso de cette série, donc peu de chances qu'il soit comme lui >D
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 13:19

Bienvenue Murchadh MacGregor - Open-Minded  728467732
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 13:41

Hello toi o/ J'te dis bienvenue hein, du coup, tant qu'à faire xD
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 14:30

OHHHH c'est toi le +1 d'Ana d'amouuuuur ? Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251 (ici Raf :face: )
Bienvenue sur le forum Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251 Murchadh MacGregor - Open-Minded  3438338434
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 14:42

That's meeee ♥ 
Merci à tous n.n
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 14:51

bienvenue ici =) =)
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 15:10

Bien bien bien ! Ta fiche est géniale, j'ai adoré Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251
Du coup, je te pré-valide ! Tu peux poster ta fiche de lien, de rp, commencer à flooder, rpotter, nous rejoindre sur FB, itou, itou ! Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251 Un admin passera par derrière pour t'ajouter dans ton groupe (et, d'ailleurs, à ce sujet... j'pense que l'Irish Channel ça pourrait aller à ton perso, vu que c'est là que vit Anaëlle, et que c'est un peu plus diversifié culturellement, du coup, ça reste dans l'idée de ton personnage !)

Bon jeu à toi Murchadh MacGregor - Open-Minded  3438338434
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 15:15

Merci n.n !
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Juliet Pearson
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 15:59


Welcome on board Murchadh MacGregor - Open-Minded  3247701876
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyDim 16 Juin - 16:09

Alors je connais pas ton acteur mais c'est vrai qu'il est cute & ton pseudo enfin surtout ton nom il fracasse !!!!Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251
Bienvenue ,en espérant que tu te plaises sur le fow! Wink
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Nikkie Lewis
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyLun 17 Juin - 9:14

Bienvenue parmi-nous en retaaaaaaaard :rire:Murchadh MacGregor - Open-Minded  4097672251
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MessageSujet: Re: Murchadh MacGregor - Open-Minded Murchadh MacGregor - Open-Minded  EmptyLun 17 Juin - 12:47

Oh excellente cette fichette! Welcome ici ^^
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