AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Bailey Connors
Bailey Connors
You have to go on and be crazy. Craziness is like heaven.

messages : 294
réputation : 2
date d'inscription : 09/06/2013
pseudo : tagada
crédits : tearsflight, tumblr, caribou
âge : 22 ans

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyJeu 13 Juin - 20:33



les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons!
Le lait c’est vraiment important. Il y a de ces choses qui ne vont pas sans le lait, oui, oui, plein de choses. Nommons les céréales, le café, le sucré…Le lait régit nos matinées et nos soirées…Le lait est indispensable dans toutes les maisonnées! Non, je ne suis pas en train de laisser passer un message subliminal dans l’idée de former une secte. C’est que ce matin, lorsque je m’étais levée du lit de Mamie, lait il n’y avait plus, d’où mon monologue charmant sur l’importance de ce liquide blanc. C’était honteux. Il fallait donc que je sorte, car une journée sans lait n’est pas une journée, c’est bien connu. J’enfile un short orange et un t-shirt blanc et attache mes cheveux en une queue de cheval, ça ferait l’affaire. Le plan étant de me faire des crêpes pour déjeuner (il était plus de midi) et d’ensuite me mettre sérieusement au rangement des vêtements de ma défunte grand-mère. Le problème étant que…Pour faire des crêpes, il faut du lait. Et oui, on en revient encore à ça. J’enfile des flip flop et je fais claquer la porte d’entrée. Ma route jusqu’au dépanneur le plus proche se fait sans encombre, si on oublie le trottoir trop haut et la porte trop rapide à se refermer. Le vendeur est presque sympathique, il ne porte pas de jugement sur mes shorts orange. Je paie ma pinte de lait et c’est muni d’un petit sac de plastique que je ressors de la boutique, bien décidée à retourner chez mon nouveau chez moi. Je marche donc tranquillement, faisant valser le sac de plastique sans me soucier des autres âmes vagabondes. Et bien, j’aurais peut-être dû. Boum. Aïe. Le front de mon assaillant et le mien se heurtent violemment. J’entends un vague bruit sec, quelque chose venait de tomber sur le sol. Je baisse les yeux : un drôle de truc, comme un sandwich pas frais traîne mollement sur le sol jusqu’à ce qu’un pigeon vienne s’emparer du gros lot. Je lève la tête pour dévisager une jeune demoiselle tout en massant mon front de ma main libre. Elle n’allait pas sérieusement avaler cette…chose? « Hé, non, hé, c’est à moi ça! » Malheureusement pour la donzelle, la bête sauvage ne l’écoute point et il ne reste plus grand-chose de son déjeuner. Ça en faisait au moins un heureux, sacré pigeon. La jeune inconnu se baisse pour ramasser le restant du lunch sous mon air interloquée. Je ne peux m’empêcher de rester là, sans m’excuser. Ce n’était pas qu’elle le ramasse qui me désespérait, mais plutôt qu’elle ait voulu le bouffer. Un vulgaire sandwich au jambon. Mais où allait donc notre monde dites-moi? Je n’étais pas bizarre, j’avais juste suivi trois ans de formation culinaire, donc hein…Le jambon c’est moche et puis c’est tout. Je me lance, sans grande retenue « C’est quoi ce truc ? » Mon air de dédain veut déjà dire pas mal de choses. « C’était mon déjeuner… » What? Mon âme de cher cuisinier ne peut en prendre plus, je fronce les sourcils sceptiques. Pauvre fille! Elle avait besoin de mon aide, c’était criant. « Euh…Non. Je vais te montrer ce que c’est qu’un déjeuner. ». Je m’empare de son bras et la tire vers moi : elle était lucky, aujourd’hui, elle serait nourrie gratooos. Je commence à marcher, tirant toujours sur la jeune femme jusqu’à ce que je comprenne qu’elle me suivait vraiment. Je n’étais peut-être pas la seule crazy. Je la relâche et lui jette un coup d’œil de biais. Fine, j’allais même me présenter, histoire de faire une bonne impression. Après tout, si j’étais pour déambuler tous les jours dans les rues, fallait bien qu’on m’apprécie. Quoique…Je suis très appréciable, parfois…De temps en temps…Après avoir vidé une bouteille de tequila…Ou peut-être deux…Genre dans le coma…Là oui, je dois êtres des plus appréciables. « By the way, Bailey. C’est mon nom ça. » On sait jamais parfois faut spécifier, après tout…Vous savez ce qu’on dit sur les filles qui mangent des sandwiches au jambon… (nah…Moi non plus je sais pas en fait) « Toi…T’es qui? Parce que sinon, je vais te surnommer la fille au jambon et c’pas nécessairement ce qu’il y a de plus flatteur…Mais je suis ouverte d’esprit…C’est comme tu veux hein…L’anonymat c’cool aussi…Il paraît! » Puis vue ça shape, c’était pas trop gênant comme surnom. Elle était mince et jolie, j’aurais jamais dit ça si elle avait eu des jambons au lieu des jambes hein…En fait…Oui, je l’aurais quand même dit, mais passons. Je hausse les épaules comme pour me satisfaire moi-même et je recommence à faire valser mon sac de plastique en avançant, la petite inconnue à mes côtés…
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.


(hj : j'ai repris le dialogue du lien j'espère que c'est pas grave (; )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyLun 17 Juin - 14:38

    les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons
    JOY & Bailey

    .ReedNight


    Saute, au trot, au galop, au pas, vire à droite, saute à gauche, cabre toi. Une matinée essoufflante autant pour Flash que pour ma propre personne. Le pur sang et moi étions rentrés dans sa stalle en sueur, mais le sourire aux lèvres (du moins, pour moi, je ne pourrais pas jurer avoir vu l’étalon sourire...). Je l’avais lavé, et brossé longuement, pendant près d’une heure : je crois que j’aimais presque autant passer du temps avec les chevaux après l’effort que j’aimais galoper pendant des heures. C’était un moment intime, de communion réelle entre un cavalier et sa monture. C’était à ça qu’on reconnaissait un bon cavalier d’un vrai cavalier. En le brossant je songeais à pas mal de chose, et ma main songeuse s’égarait sur l’encolure de la bête, doucement, le caressant gentiment. Nikkie avait presque réussi à me convaincre que fréquenter plus assidûment Nick était une bonne idée. Il faut dire que le jeune homme était plutôt sympa et... drôlement mignon. Je lui avais promis que je passerais par le magasin de sport où bossait le jeune homme, pour lui faire une surprise (bien que je soupçonnais Nikkie de l’avoir déjà prévenu), en lui rapportant une ou deux pâtisseries de la boutique d’Aurora. Plutôt une. Si j’en prenais deux, je finira sans doute par les manger en cours de route... C’est que le sandwich que je m’étais préparé ce matin, à la va-vite, ne ressemblait pas à grand chose, et ne parviendrai sans aucun doute pas à étancher ma faim. J’étais une gourmande, c’était plus fort que moi. Je passais mon temps à manger. D’ailleurs, souvent, je me demandais où est-ce qu’elle se calait, cette nourriture. J’avais beau pincer mes hanches, elles restaient fines. C’était sans doute à cause de tous ces rebonds que j’faisais sur le dos de Flash, et de tous ces kilomètres parcouru dans les divers sports que je pouvais effectuer, beaucoup en compagnie de Nikkie, à vrai dire ! Même le basket, ou j’étais atrocement nulle. Bref. Je n’étais pas bien grosse, il fallait l’avouer. Et ce n’était pas le minable sandwich composé de deux tranches de pain et d’une tranche de jambon pliée en deux et qui dépassais de chaque côté, qui allait me remplumer. Pourtant, c’était bien de ça que se composerai mon repas du midi, et je saurais m’en contenter ! Je n’avais pas de temps à perdre dans la cuisine le matin, je prenais ce qui me tombait sous la main, et ça tombait dans mon estomac : après coup, je n’avais qu’à prier pour que ça corresponde approximativement aux apports de calories journalières nécessaires à la survie des être humains.

    J’avais quitté les écuries depuis à peine dix minutes, que mon ventre s’était déjà mit à gargouiller. Ni une, ni deux, j’avais plongé la main dans son sac, à la recherche du sandwich de fortune : je n’étais pas le genre de fille à manger à des horaires fixes. C’était plus... un peu quand je pouvais, un peu quand je voulais. Dès que j’avais faim, je mangeais, c’était aussi simple que ça. Tous les nutritionnistes s’arracheraient les cheveux devant une telle déclaration, car blablabla tout le monde sait que blablabla trois repas par jours blablabla on ne grignote pas entre les repas ! Mais c’était pas très joyeux comme point de vue, et j’étais en faveur d’une vie joyeuse. Tant pis si je devais mourir à soixante-neuf ans à cause de mes mauvaises habitudes, c’était mieux que de se priver toute sa vie et de mourir à quatre-vingt dix ans, sans avoir jamais pu vraiment faire ce qu’on avait envie de faire. Vous savez, toutes ces pensées psychologiques du genre «better to have a short life that is full of what you like doing than a long life spent in a miserable way» (Alan Watts). Les paroles les plus sages que j’avais jamais entendu. Tout ça pour dire que j’avais faim, et que j’allais manger mon sandwich. Oui, même les sandwichs sont sujets à la philosophie. La philosophie, elle est partout, dans le chant d’un oiseau ou dans un petit caillou qui rentre dans votre chaussure l’été quand vous vous baladez avec des sandales. Et sans doute parce que la philosophie vous occupe la tête, je m’activais à déballer mon sandwich sans regarder où j’allais, ou plutôt sans regarder «dans quoi» j’allais. Le choc fut rude, à tel point que j’en fis tomber mon chapeau, qui s’écrasa au sol, avec un pouf. A moins que ce ne soit le bruit qu’avait fait mon sandwich en tombant à terre, juste à côté de mon chapeau de cowgirl. «Mer... credi.» C’était pas cool ça. Pas cool du tout. Mais avec un peu de chance, je pourrais toujours récupérer la tranche de jambon et une des deux tartines de pain ? ... Quoique, c’était un peu dégueulasse. C’était pas la suisse, ici : les rues étaient sales. Comme dans... vraiment sales. Je soupirais, dépitée, et m’apprêtais à ramasser le sandwich pour le lancer dans la poubelle la plus proche et laisser mon pauvre estomac gargouiller en vain, quand une saleté de piaf décida qu’il en serait autrement, et anéantit totalement tout potentiel désir que j’aurais pu avoir de récupérer la partie intacte de mon sandwich. «Hé, non, hé, c’est à moi ça !» Mais l’oiseau n’écoutait pas (c’était un oiseau...c’est normal), et s’envola avec ce qui, un jour, fut mon déjeuner. La mort dans l’âme, je m’accroupis pour ramasser chapeau et vestiges de repas, que je portais à ma tête (le chapeau, pas les vestiges de repas... tout de même !), et que je fixais d’un air attristé (là ce sont les vestiges de repas dont je parle !) «C’est quoi ce truc ?» Je relevais la tête, remarquant, enfin, la jeune femme dans laquelle j’étais rentrée. «C’était mon déjeuner...» Oui parce que là, c’était clair que je n’allais pas manger ce truc. Je cherchais des yeux une poubelle, pour me débarrasser de ce déjeuner avorté. «Euh... Non. Je vais te montrer ce que c’est qu’un déjeuner.» Euh... pardon ? Mais sans que j’ai eu le temps de dire «jambon blanc», la jeune femme s’était déjà emparé de mon bras, et me tirait à sa suite. «Euh, que, euh.. okay.» Je n’étais pas du genre à poser vingt milles questions, et ceux qui me connaissent vous diront qu’ils n’étaient pas surpris de ma réaction. J’étais le genre de fille qui ouvrirai la porte à un tueur en série pour peu qu’il ai l’air blessé, ou qu’il soit un brin manipulateur. Gentille fille un peu trop naïve. J’avais tendance à ne jamais voir le mauvais côté des choses (plutôt risqué quand on vit dans une ville où un type enlève des femmes, enfin du moins c’est ce que disent les journaux !) «by the way, Bailey. C’est mon nom ça.» Je hochais la tête. D’accord. Enregistré. Ravie de faire ta connaissance. «Toi... T’es qui ? Parce que sinon, je vais te surnommer la fille au jambon et c’pas nécessairement ce qu’il y a de plus flatteur... Mais je suis ouverte d’esprit... C’est comme tu veux hein... l’anonymat c’cool aussi... Il paraît !» Je laisse échapper un sourire. Et Ty osait m’accuser d’être bavarde et trop sociable ? «Moi c’est Joy !» Dorothy, techniquement, mais personne ne m’avait appelé Dorothy depuis que j’avais neuf ans, c’est à dire qu’il n’y avait jamais eu que ma mère pour m'appeler comme ça, et encore, quand elle se donnait la peine de se souvenir de son prénom. Peut-être qu’elle espérait que ça me porterai malheur et que je finirais emportée par une tornade, comme l’héroïne du Magicien d’Oz. Ironie du sort, c’était elle que la tornade avait retrouvé. Bref. Là, je m’égare. C’était Joy, tout le monde m’appelait Joy. «Ça t’arrive souvent de faire ça ? ...» demandais-je, pour meubler le silence qui venait de s’installer, brisé uniquement par le frottement du sac plastique contre l’air, et puis par curiosité, aussi. «Je veux dire, aborder les gens dans la rue, et les inviter à déjeuner ?» Peut-être qu’elle avait pensé que j’étais une SDF, hé, qui sait ! «Je faisais si pitié que ça avec mon sandwich au jambon ?» Il faut m’excuser : je fais avec ce que j’ai, et ce que j’ai, c’est pas grand chose ! Le désavantage d’être pauvre.
Revenir en haut Aller en bas
Bailey Connors
Bailey Connors
You have to go on and be crazy. Craziness is like heaven.

messages : 294
réputation : 2
date d'inscription : 09/06/2013
pseudo : tagada
crédits : tearsflight, tumblr, caribou
âge : 22 ans

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyVen 28 Juin - 16:38



les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons!
« Euh, que, euh.. okay. » Ouais, voilà, la donzelle avait la parole facile! En même temps, elle devait être sous le choc, je venais de sauver la vie de son estomac. Lucky girl. Je la tire vers moi en direction de la demeure de la défunte Barbara Connors. J’en profite pour me présenter, histoire qu’elle ne me prenne pas pour une tueuse en série qui profite des jeunes âmes égarées prêtes à se nourrir de jambon. Elle hoche la tête, je présume qu’elle avait assimilé le prénom. Deux syllabes, mêmes celles qui se nourrissent de sandwich ont la capacité de les retenir. Je n’étais pas en train de la juger…Ou peut-être bien que si. Il y avait peut-être de l’espoir, est-ce que ça lui arrivait de manger du poulet? Je m’égare dans un monologue un peu épeurant pour les gens fragiles ou les humains trop normaux. Elle sourit. Ça voulait dire qu’elle optait pour l’anonymat? Fille au jambon. Ça pouvait le faire. Quoique…À chaque fois que je le prononcerais, j’aurais l’image d’un morceau de jambon dans la tête. C'était sans parler des jours où j’aurais moins de sommeil, c’est le cochon au complet que je verrais (pardon, le porc)! Damn, ce n'était pas l’idée du siècle finalement. « Moi c’est Joy ! » Je laisse échappe un soupir de soulagement. « Oh yeah baby! Joy. Pas besoin de me faire ami-ami avec l’image de la queue en tire-bouchon, ça me rassure! ». Je penche légèrement la tête vers Joy et sourit de toutes mes dents. Ça faisait ma journée. Ça, et quand elle aurait avalé mes crêpes. Not scary at all. « Ça t’arrive souvent de faire ça ? ... » Je fronce les sourcils « De surnommer les gens par une sorte de viande? » Je fais mine de réfléchir. « Nah, pas trop souvent, j’essaie d’éviter…ou d’arrêter. » J’avais fait le coup à une serveuse rondelette qui travaillais avec moi à Philadelphie. Foie gras. Elle n’avait pas apprécié. De nos jours, il y a de ces gens susceptibles, c’est fou. « Je veux dire, aborder les gens dans la rue, et les inviter à déjeuner ? » Ah. Ça. Je hausse les épaules. Non. Enfin, c’était le genre de chose que je faisais, pas nécessairement le déjeuner, mais on comprend ici le fondement de la chose. « Tu regarderas le nombre de prisonnier dans mon grenier et t’en viendras à ta propre conclusion. » Ceci est une plaisanterie, rire à l’appuie. Et boum, après l’image du porcelet, j’imaginais le grenier de ma grand-mère rempli de bou-boules humaines en train de manger des crêpes avec du sirop d’érable canadien. L’image éclate bien vite, comme une bulle de savon ayant vagabondé huit secondes et demie dans la cuisine, puisque Joy l’ancienne fille au jambon, reprend la parole. « Je faisais si pitié que ça avec mon sandwich au jambon ? ». Je me racle la gorge et prend un air sérieux, tout en essayant de marcher droit sur le trottoir de béton. « Comment dire… » Je ferme un œil pour plus de concentration et le rouvre. « Avec tact…Je dirais…. » Heu, en fait, depuis quand j’ai du tact moi? « C’est le sandwich au jambon qui faisait VRAIMENT pitié…Donc…Par transitivité, un truc de maths, toi aussi. » Je hausse à nouveau les épaules : ce n’est pas ma faute, c’est les mathématiques qui le disent. J’avais jamais été calée dans cette matière inutile, mais j’avais bien retenu un ou deux trucs ici et là, par le prof aux yeux bleus que j’avais eu durant ma dernière année de secondaire. C’est qu’il était sexy, il parvenait à rendre la géométrie sexy, faut le faire : un octogone, c’est pas joli, joli, normalement. « Encore heureux, ce n’était pas du simili poulet! ». Je lui envoie un clin d’œil.

Une marche, deux marches, trois marches : et voici le tapis d’entrée en noix de coco de Mamie. Je pointe la porte « Dis bonjour au paradis des crêpes! ». J’insère la vieille clé de métal dans la serrure, je force un peu puis je donne un petit coup dans la porte de bois et un petit bruit de loquet se fait finalement entendre. Je pousse la porte, fait un pas vers l’intérieur et j’invite Joy à enter d’un signe de tête amical. J’envoie un coup de pied gauche dans l’air, ma sandale fait un vol plané, de même avec mon pied droit. Je me dirige vers la cuisine, sous-entendant mentalement que mon invité allait me suivre comme si cette situation était des plus normales. Je pose le sac de plastique sur le comptoir de granit et déballe solennellement le lait, liquide blanc miraculeux, ma quête de la matinée. « Tadadadam! » Faut-il que je réitère ma théorie sur le lait? Je souris niaisement face à la pinte et tape trois fois dans mes mains, heureuse de pouvoir commencer mes crêpes. Je me retourne vers l’ouverture qui sépare passage et cuisine et fixe la petite demoiselle avant de lui poser la question la plus existentielle qui soit. « À quel point t’es nulle en cuisine? » Pourrais-je l’utiliser pour casser les œufs ? Mesurer la farine? Ou devais-je m’attendre à un ouragan de poudre blanche qui virevolterait ici et là…Savait-elle la différence entre le sel et le sucre? On ne pouvait pas rater une création aussi divine qu’une crêpe, alors, d’avance, je devais savoir sur quel pied danser. D’ailleurs, je préférais le pied gauche, il est souvent mis de côté parce que les droitiers dominent ce monde, c’est un peu triste…
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyDim 30 Juin - 17:37

    les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons
    JOY & Bailey

    .ReedNight



    «Oh yeah baby ! Joy. Pas besoin de me faire ami-ami avec l’image de la queue en tire-bouchon, ça me rassure !» Un sourcil haussé, je la dévisage, la tête penchée sur la droite, en me demandant sur quel genre de folle je suis tombée. Pas que ça me dérange, j’aime bien les gens excentriques moi. Mais... enfin... sait-on jamais. J’ai toujours entendu répété : ne fais pas confiance aux inconnus, et Luke m’a toujours dit que les grandes villes étaient pleines de gens étranges. Dans le genre vraiment étranges. Et puis, qui vous dit que la personne qui kidnappe toutes ces jeunes femmes n’est pas une femme hein justement ? Je veux dire, ce serait logique ! Personne n’y pense, et les femmes ne se méfient pas des autres femmes ! C’est une bonne théorie ! Je devrais envoyer une lettre à la police ! Oui. Si ça se trouve, c’était elle la kidnappeuse, et elle venait de mettre la main sur sa nouvelle victime, à comprendre moi, et le temps que je comprenne ce qui m’arrivait, elle m’aurait déjà découpé les jambes, pour se nourrir et nourrir ses douze chats. ... Ça lui arrivait souvent ? «De surnommer les gens par une sorte de viande ? Nah pas trop souvent, j’essaie d’éviter... ou d’arrêter.» Je la regarde avec des yeux ronds, avant de songer que j’avais bien donné un nom à chacune de poules qui courrait l’espèce de cour derrière la maison familiale, à Checotah, alors, pourquoi pas hein. Mais ce n’était pas ce à quoi je pensais. «Tu regarderas le nombre de prisonnier dans mon grenier et t’en viendras à ta propre conclusion.» Son rire ne me rassure pas plus que ça, à vrai dire, et ma belle théorie sur les kidnapping en série refait doucement surface. Je me dis qu’avec une prise de karaté vue dans un film de Jackie Chan la semaine dernière (ordre de Nikkie), je pourrais peut être me débarrasser d’elle, la mettre KO, ou un truc comme ça, juste le temps de prendre mes jambes à mon cou et de fuir jusqu’à chez moi, ou bien jusqu’au commissariat. Je déglutis, un peu, songeant qu’elle doit plaisanter, après tout, chacun son humour, peut-être qu’elle est canadienne, on raconte que c’est eux qui ont le pire humour du monde. «Comment dire... Avec tact... Je dirais.... C’est le sandwich au jambon qui faisait VRAIMENT pitié...» Je grimace. Ouais. Je sais, je sais. «Donc... par transitivité, un truc de maths, toi aussi.» Ouais. Bon. Faut dire qu’une tranche de jambon mal pliée entre deux tranches de pain c’était pas le truc le plus funcky que j’ai jamais fait de ma vie. Une fois par exemple, j’avais mis des cornichons et du fromage. Une fois, j’avais pris deux tranches de pain que j’avais recouvert de ketchup, et ça m’avait fait un sandwich au ketchup. C’était d’ailleurs étonnement pas mauvais du tout. Et généralement les gens me regardaient avec des yeux ronds comme les soucoupes de thé d’Alice au Pays des Merveilles quand je racontais ça, alors, je le gardais pour moi. «Encore heureux, ce n’était pas du simili poulet !» Je ris, nerveuse. «C’est sûr !» Note mentale : ne pas révéler que j’ai ça dans mon frigo, sous peine de me retrouvée enfermée dans le grenier, avec les quinze autres disparues.

    «Dis bonjour au paradis des crêpes !» Je lève les yeux devant la vieille baraque, c’est que c’était très pittoresque tout ça, ça avait son charme. Alors que je monte les marches menant au perron, je songe que je vais entrer dans l’antre d’un vrai tueur en série, ou plutôt d’une tueuse en série, et d’ailleurs ça m’a toujours étonné, comment ça se fait qu’il y ai dix mille fois plus de tueurs en série que de tueuses, han ? C’est une bonne question qui mériterai d’être débattue longuement, j’en suis certaine, et je n’hésiterai pas à le faire d’ailleurs, comme le filibuster de Wendy Davis, si jamais cette Bailey s’avérait aussi dangereuse que dans mon cerveau. Mais pour le moment, j’entre plutôt discrètement dans la maison, tentant de ne pas faire trop de bruit, et surtout de repérer des traces de lutte éventuelles, des marques d’ongle sur les murs, ou bien des têtes découpées et empaillées placardées sur les murs, des pichets de sang sur la table basse, ou bien des doigts dans le frigo. Le seul crime de l’intérieur de la maison est pourtant d’être assez vieillot. «Tadadadam !» Je relève les yeux vers la brune, ou chatain, j’sais pas trop, en train de fixer de manière assez inquiétante une pinte de lait. De lait. ... «A quel point t’es nulle en cuisine ?» Je passe une main dans mes cheveux, fronçant les sourcils, réfléchissant. «Euh... Je sais faire les pancakes aux myrtilles.» C’était un peu ma grande spécialité. Bon, je cramais toujours le premier et le dernier, c’était presque devenu une tradition à vrai dire (remarquée par Luke), mais en soit, ils étaient plutôt bon. «Et me débrouille plutôt bien pour plumer les volailles.» J’étais passée championne dans ma catégorie. Il faut dire qu’entre Trent qui passait son temps à boire avec mon père et à engrosser sa copine, et mes soeurs qui avaient trop peur de se casser un ongle, c’était moi qui devait me charger de ces.. détails. Genre, les poules, qu’on avait dans l’espèce de basse-cour derrière la maison/ferme, ramasser les oeufs, et leur tordre le cou. A treize ans, c’était assez traumatisant de devoir tordre le cou d’une poule, et finir par un coup de couteau, avec le sang qui coulait partout... Bon appétit.
Revenir en haut Aller en bas
Bailey Connors
Bailey Connors
You have to go on and be crazy. Craziness is like heaven.

messages : 294
réputation : 2
date d'inscription : 09/06/2013
pseudo : tagada
crédits : tearsflight, tumblr, caribou
âge : 22 ans

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyMar 16 Juil - 16:57



les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons!
Peut-être ne savait-elle pas se nourrir, mais il y avait encore de l’espoir : je ne l’avais pas surprise avec un sandwich au simili poulet. Tout le monde sait ce qu’on - à comprendre ce que JE - dit du simili poulet…Le mot simili parle pour lui-même. Scrap. Only scrap. «C’est sûr !». Wow. C’est si beau l’espoir…Nous vivons dans un monde merveilleux. Si je continuais à faire mes petits lavages de cerveau, le simili poulet serait bientôt éradiquer des États-Unis, je pourrais ensuite m'attaquer à la chine et ou Canada...En parlant d'immondice, je pourrais tout de suite en profiter pour mentionner ma théorie sur le cheez whiz, mais ce serait un peu hard core pour une première rencontre. Ce sera donc pour la prochaine fois. Évidemment qu’il y aurait une prochaine fois, sa rééducation sera longue et ardue, mais je suis une femme forte (not), j’y parviendrai. C’est ainsi que pour le reste de la route jusqu’à ma demeure, j’évite de mentionner le faux fromage orange qui à l’origine termine sa route d’usinage en ayant la couleur la plus atroce du monde entier pour du (faux) fromange : gris. Beurk. Crêpes, venez à moi!

Une fois entrée, je ne fais pas vraiment attention à la discrétion de Joy, faut dire que moi et discrétion, ça faisait deux. De toute manière, elle trouverait bien sa route jusqu’à la cuisine, c’était bien mignon comme maison, mais loin d’être un château aux labyrinthes interminables. Je retire le lait du sac de plastique en ajoutant un peu de magie, c’est-à-dire que ma voix s’élève dans la cuisine de manière théâtrale. C’est que mon cœur se serre presque d'un trop plein d’émotions. Le lait. Il était maintenant l’heure de la grande question existentielle du jour. Non, le simili-poulet était bel et bien derrière nous, tout comme le jambon. Il était maintenant l’heure de connaître son non-talent en cuisine, sur une échelle de un à dix, elle se donnait combien ? -7...Ou bien peut-être 4. Après tout, elle savait étendre de la mayonnaise sur du pain, c’était impressionnant…Enfin, c’était seulement impressionnant si elle pouvait le faire la tête à l’envers en tirant la langue et en fermant l’œil gauche, sinon : insignifiant. Ma question était lancée dans l’air, air maintes fois respiré par des adeptes du bridge, ne manquait plus que la réponse! La jeune demoiselle passe une main dans ses cheveux et fronce les sourcils. Je sais : question difficile à répondre. Je lui donnais bien quelques secondes pour y penser, je suis une femme comme ça. « Euh... Je sais faire les pancakes aux myrtilles. ». Ouhhh. « Pancakeeees. » Ma voix s’illumine (oui, oui, c'est possible), on pourrait presque voir un halo doré se dessiner autour de Joy. Je tape trois fois dans mes mains « Crêpes, pancakes, on tient quelque chose ici! » Je pointe mon index gauche vers elle « Farine, sucre et œufs ne sont donc pas des inconnus pour toi…Merveilleux! » Bah oui, sait-on jamais, j’ai déjà rencontré un dude, avec qui ça n’a pas fonctionné, qui utilisait des œufs étranges dans une pinte…Des œufs préparés…pré faits…dans une pinte de carton ciré…Traumatisant, je ne m’en suis jamais vraiment remise. C’est pour ça qu’il faut éviter les duchebags et leurs blancs d’œufs (leçon #1 de tatie Bailey).  « Et me débrouille plutôt bien pour plumer les volailles. » Mon bras levé retombe contre mon corps alors que ma tête tire vers l’arrière. « Les volailles hein… » Je venais de Philadelphie, ai-je réellement besoin de vous dire que les poulets, je les voyais morts seulement. Je fixe son chapeau de cowgirl, ceci expliquait cela. « T’viens pas de la grande ville je suppose. C’est cool. » Après tout, c’était un talent comme un autre…Comme tricoter, comme faire la chandelle dans une piscine creusé ou bien comme chanter de l’opéra…Juste différent. On allait quand même éviter de déplumer qui que ce soit ou quoi que ce soit aujourd’hui…Quoique je devais bien avoir un ou deux oreillers de plumes à quelque part…Si jamais elle s’ennuyait de son passe temps hein…

Bref, revenons-en à nos moutons : crêpes. « So…Pour rester dans la thématique de la volaille…Tu pourrais…Casser les œufs! » Un large sourire apparaît sur mon visage, mon idée était des plus brillantes. Mauvais humour, quand tu nous tiens. Je délaisse la huitième merveille du monde, c’est-à-dire la pinte de lait, pour me diriger vers le réfrigérateur. J’ouvre gaiement la porte et met la main sur la douzaine d’œufs. Je lâche la poignée du réfrigérateur et me retourne vers Joy pour lui tendre sa première tâche. Fallait juste espérer qu’elle ne me demande pas de fourchette. Les gens qui cassent leurs œufs à la fourchette, ça me désespère, ça fait « cuisine pour les nuls », et moi, la cuisine pour les nuls, ça m’horripile. Y’a une large différence entre faire des pancakes aux myrtilles avec des œufs cassés à la main et des œufs cassés à la fourchette. J’aurais dû lui demander elle les faisait comment…Maintenant, je me devais de retenir mon souffle, espérant qu’elle ne me demande pas de fourchette. Pauvres crêpes, elles n’accepteraient jamais de se faire avec des œufs cassés à la fourchette. Elles brûleraient dans ma poêle, criant à l’injustice de leur courte vie…Non, je ne suis pas bizarre, j'aime les crêpes parfaites, c'est différent...ou bien pareil. C'est relatif a un jour dit un vieux grimaceux...
FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! EmptyMer 24 Juil - 0:58

    les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons
    JOY & Bailey

    .ReedNight


    Je jurerais que ses yeux se sont mis à briller, lorsqu’elle a entendu que je savais faire les pancakes aux myrtilles. Je vais donc bien me garder de lui préciser que c’est sans doute l’une des seules choses que je sais faire (bien faire, j’entends, parce qu’en soi, ce n’est pas non plus sorcier de faire revenir quelques légumes à la poêle... sauf quand vous attendez un sms avec impatience en même temps, là le risque est plus élevé) : elle a l’air tellement heureuse, je ne voudrais surtout, surtout pas la décevoir, et voir la lueur d’espoir mourir dans ses yeux. «Pancakeeees. Crêpes, pancakes, on tient quelque chose ici ! Farine, sucre et oeufs ne sont donc pas des inconnus pour toi... Merveilleux !» Je souris, amusée par son explosion de bonne humeur (je n’aurais jamais crû que quelqu’un serait à ce point enthousiaste de savoir que je savais cuisiner quelques crêpes américaines), et hoche vigoureusement la tête. J’ai même expérimenté le mécontentement des poules lorsque je venais ramasser quelques uns de leurs oeufs pour mon omelette matinale (encore heureux que les cochons n’avaient pas si mauvais caractère qu’on le disait, je vous laisse imaginer le bonheur pour quelques tranches de bacon !)
    Toute fière (à mon tour), j’ajoute même que je sais plumer les volailles (c’est une vengeance personnelle contre les coups de becs qu’elles ont tenté de me refiler quand je venais prélever quelques uns de leurs oeufs), parce que ma liste de qualité est aussi longue que mon bras, et je ne voudrais surtout pas qu’elle pense que mon unique talent consiste à ne pas confondre sucre et sel. «Les volailles hein...T’viens pas de la grande ville je suppose. C’est cool.» Je hausse les épaules, remonte mon chapeau du bout du doigt sur ma tête, et m’avance dans la cuisine, main dans les poches de mon short. «Nop m’dame.» J’ai l’accent de l’Oklahoma et de ses chevauchées sauvages. «J’viens de Checotah. Une mini’ ville dans l’Oklahoma.» Pour information. Elle n’a sans doute jamais entendu parler de Checotah de sa vie, sauf si elle est fan de Carrie Underwood, ce dont je doute, les gens ici n’écoutent pas vraiment de country.. Je me souviens du premier regard qu’on m’a décoché quand j’ai appuyé sur un morceau dans le jukebox du vieux billard : les visages semblaient dire : «tiens, on a ce truc là dans le jukebox ? Jamais entendu». J’ai presque réussi à les convertir, presque !

    «So... Pour rester dans la thématique de la volaille... Tu pourrais... casser les oeufs !» Ouais, ça je devrais savoir faire. Je passe mes mains sous l’eau tandis qu’elle fait claquer la porte du frigo (et accessoirement trembler les murs), et m’essuie sur mon t-shirt (ouais, j’suis une fille comme ça) parce que je ne vais pas le faire sur le sien. Le saladier semble me faire de l’oeil, alors que j’attrape le premier oeuf, le fracassant d’un coup sec contre le rebord en verre. Je fais tomber blanc et jaune dans le saladier, et lance la coquille en direction de la poubelle (check point : finalement, les cours de basket de Nikkie n’auront pas été inutiles). Je lève la tête, et vois son regard sur moi. Elle semble... reprendre vie. Reprendre des couleurs. Comme si elle s’était attendue à ce que je casse les oeufs en sautant dessus à pied joint, ou bien avec ma tête, comme les apprentis ninjas. «C’est sympa chez toi.» Je casse le second oeuf, en jetant un coup d’oeil autour de moi. Je cherche un compliment, je cherche vraiment... «Un peu vieillot.... mais ça a son charme.» On dirait une maison de grand-mère. Ça sentait le renfermé, et le papier peint avait besoin d’un sacré coup de neuf. Mais en soit, ce n’était pas si mal. Et c’était cinq fois plus grand que le minuscule appartement de Luke. Enfin, mon appartement. Un jour, j’y arriverai.
    Une fois les oeufs cassés, je me tournais vers mon professeur particulier du jour, qui s’était occupée de verser son liquide divin (aka le lait). J’attrapais la farine (pesée, emballée !), et attrapais une fourchette qui traînait sur le plan de travail, versant la farine de la main gauche tout en remuant gaiement de la droite. Ma mère, un jour où elle avait bien voulu s’occuper de moi une après-midi, et me laisser traîner dans ses pattes dans la cuisine, m’avait montré comment bien faire. C’était sans doute le moment le plus joyeux que j’avais jamais passé avec ma mère, alors, ça m’était resté en tête. C’était sans doute à cause de ça que je passais mon temps à faire des pancakes à la myrtille (pour le plus grand bonheur d’Anaëlle qui, si elle le pouvait, ne se nourrirais que de ça). Je mélangeais farine et oeufs, attendant la chute du lait, pour commencer à tenter de former une espèce de pâte. C’était ça, le problème avec les crêpes : la pâte devait être sans la moindre trace de grumeaux. Et moi, les grumeaux, j’avais beau les traquer, ils parvenaient toujours à trouver le moyen de passer entre les mailles du filet (ou les dents de la fourchette) : il fallait de la patience et, quand j’avais faim, je n’étais pas patiente. J’étais même tout, sauf patiente. «C’est plus amusant que plumer des poules, quand même...» C’était un peu moins barbare, aussi. Je me souvenais encore de la fois où ma soeur, Lindsey, avait annoncé à table qu’elle allait devenir végétarienne. Le lendemain, elle m’avait surpris, avec deux de ses amies végétarienne également (bien que Lindsey ne l’était restée qu’une semaine et trois jours, c’est que j’étais déjà de corvée nourriture, je n’allais pas en plus me plier aux caprices de madame), en train de couper le coup d’un poulet. Un peu de sang (c’est normal c’était vivant avant de mourir) avait jaillit dans leur direction, et j’avais crû qu’elles allaient tomber dans les pommes. Ou tenter de me découper en morceau, pour me punir d’avoir tué un innocent poulet (pas si innocent que ça, il avait engrossé quatre des poules !)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty
MessageSujet: Re: les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons! Empty

Revenir en haut Aller en bas

les sandwiches au jambon c'est pour les pigeons!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Ce n'est pas un endroit pour les dames / thaïs
» Crash - Ecrire pour exister.
» Jeremiah || La richesse est une patrie pour l'exilé.
» Ty - A mes yeux, l’identité est une façon de se gagner un passeport pour le monde.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: la ville de la nouvelle-orléans :: Les résidences :: Freret-