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sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence

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Thomas Baker
Thomas Baker
Oh baby it's a wild world

sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence AdjQXIjU

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MessageSujet: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptySam 22 Juin - 16:17


Thomas & Clemence


Il suffit d'un rien. Un détail, un foutu détail de merde et une journée normale se transforme en journée pourrie. Aujourd'hui, en occurrence, ce détail était une fille qui était passé chez virgin pour changer son forfait téléphone. Sauf que cette fille était du genre à avoir un air de ressemblance avec Kate Nash. Thomas l'avait tout de suite vu. Elle avait les mêmes bonnes joues, le même corps menu, le même sourire quasi-constant sur le visage, cette façon de parler avec enthousiasme. Mal à l'aise pendant tout l'entretient, Thomas avait essayé de régler ça le plus rapidement possible. Et dès qu'elle avait quitté le magasin il s'était levé et était sortie par la sortie du personnel. Il s'était allumé une cigarette, adossé contre le mur, se tapant doucement et nerveusement la tête contre la façade. Combien de temps encore il ressentirait ça ? Cette sensation que quelqu'un venait de vous passer le cœur au mixeur. Parfois, Thomas avait l'impression que ça serait toujours le cas.

Le soir venu, arrivé dans son studio trop petit pour son grand corps filasse, il s'était laissé tombé sur son canapé-lit, ignorant presque son petit chien Kiki qui lui tournait autour en secouant la queue. L'image de cette fille ne voulait pas quitter son esprit. Dans un mouvement d'humeur, Thomas envoya valser ce qu'il y avait sur sa table basse et s'enfonça dans son canapé, les deux mains tenant son crâne. Il fermait les yeux du plus fort qu'il pouvait comme si cela faisait disparaître la vision de cette fille, par extension, ça ferait disparaître Kate. Et puisque ça ne marchait pas il ouvrit l'un de ses placards en sortie une bouteille de... pff, il s'en fichait. Une bouteille d'alcool, c'est tout  ce dont il avait besoin. Il ne prit pas de verre, bu à la bouteille, en faisant les cent pas dans son appartement. Ça ne le calmait toujours pas. Il était du genre perturbé comme garçon vous savez. Alors après avoir vidé la moité de la bouteille il l'envoya promener plus loin, faisant sursauter Kiki. Rien à foutre ce soir. Si l'alcool ne suffirait pas, Thomas avait d'autres cordes à son arc. La weed résolvait pas mal de soucis vous savez.

Deux heures plus tard il comatait sur son canapé-lit, allongé, le bras pendant dans le vide. Kiki lui léchant le bout des doigts. « Hmm » dit-il vaguement en secouant le bras. Il finit par ouvrit un oeil, puis l'autre. Il fixa le plafond. Kate cognait encore dans son esprit encore plus fort qu'un coup de massue. Elle ne partait pas, ne voulait pas partir. Son image restait imprimée, scotchée, collée. Il se releva. Il devait aller la voir, la trouver. Trouver une Kate qui ferait l'affaire histoire d'exorciser son souvenir. Car si au bout de tant d'années elle ne voulait toujours pas s'évaporer c'est qu'il y avait encore des choses à régler. Il le savait, il en était sûr. Il sortie de son appartement et se planta devant l'arrêt de bus avant de comprendre qu'à une heure aussi tardive, plus aucun ne passerait par là. Il jura et commença à marcher, le trajet n'était pas si long à pied. Et malgré son état il ne se perdit pas. Depuis toujours il arpentait ces rues et dans bien des états. Il finit par trouver le bon immeuble, la bonne porte. Gravit les escaliers avec difficulté. Mais finalement il se posta devant la porte et commença à la marteler avec son poing. Personne ne répondait. Aller, il devait continuer, sa douleur ne s'éteindrait pas sinon. Il continua, continua, continua jusqu'à ce que sa main ne rencontre le vide car la porte s'était ouverte.
Le même choc de la voir, elle, si semblable à sa soeur. La même blondeur, la même beauté si on peut dire. Il la fixa sans rien dire. Clemence Nash, la cadette de la famille. « Sa...salut. » Dit-il enfin d'une voix embrouillée. Il se passa une main sur son visage, essayait de retrouver un certain sérieux, un certain contrôle. Mais l'alcool et la drogue l'avait totalement embrumé. Il força le passage pour rentrer malgré que la jeune femme n'avait manifestement aucune envie de l'inviter. Il fit quelques pas dans l'appartement, bordel ça tournait ! Il trouva appuie contre un des murs. Et toujours de sa voix dans le vague, il continua son laïus : « Faut qu'on.. faut qu'on parle.. ouais. Ouais faut qu'on en.. qu'on en parle. » Pensait-il tout haut en fixant le vide, un point inexistant. Finalement il mit sa tête contre le mur, fixa le plafond, et puis expira lentement. Il finit par la regarder. La petite Clem', la petite soeur. Cette satanée soeur qui ne l'avait jamais porté dans son coeur mais qui finalement, faisait un peu partie de la famille elle aussi. De la famille que Thomas s'était composé tout seul faute d'en avoir une vraie. Cole, Nikkie, Kate.. Il ferma les yeux et reprit, pas plus clair qu'avant : « J'y ai pensé tu sais... ouais j'y ai vraiment pensé Kate.. euh Clem.. Oui Clem. Je.. faudrait qu'on.. parle quoi. » Il se répétait, et en plus de ça, il ne tenait plus debout. Au moindre pas qu'il voulait faire il s'emmêlait les pinceaux et manquait de se casser la figure. Une vraie loque, vous pouvez le dire !
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Clemence Nash
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Tu ne l'aimais pas, non. Parce qu'on ne détruit
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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptySam 22 Juin - 18:11

Thomas & Clemence
« Et parfois, le passé est quelque chose qu'on va tout faire pour oublier.»

Une journée comme une autre. Debout sept heures pour aller travailler dans l'un des nombreux bars de la ville. On se dit qu'à huit heures et demi du matin dans un bar rares sont les clients... c'est ce que je pensais aussi avant de bosser dans ce milieu. Il y en a des personnes qui en manquent de compagnie, en manque d'alcool ou que sait je encore se retrouve assis près d'un comptoir. N'allez pas imaginer que mes clients sont ceux qui viennent innocemment prendre un petit café avant d'aller au boulot, bien évidemment que non. Puis il faut bien nettoyer le bordel laissez par ceux de la veille et j'en passe. Enfin je ne vais pas me plaindre, moi j'ai un job qui me permet de subvenir au minimum à mes besoins, pas comme mon père qui lui ne comptait que sur un vague talent de musicien. Vu comment il a terminé il a sûrement dû se rendre compte de sa médiocrité. Si Kate m'entendait elle m'aurait sûrement mis une claque derrière la tête pour ce manque de respect, mais voilà j'aurais préféré que ce ne soit pas son haleine puante d'alcool qui m'apprenne la disparition de ma soeur. J'aurais voulu que personne n'ai à le faire d'ailleurs.

Ayant mon après-midi de libre avant de reprendre du service le soir, je m'étais contentée de vagabonder dans la Nouvelle-Orléans. C'était ça ou dormir... autant vous dire que j'ai vu vachement plus passionnant comme occupation. Pour autant j'adorais flâner dans la ville sans but précis, il n'y a pas un coin de cette ville qui ne me rappelle pas ma soeur, cependant je ne la quitterais pour rien au monde. Il y a de ça quelques années, j'aurais fondu en larmes, crier à l'injustice... j'aurais peut-être même tenté d'égorger Nikkie, Thomas ou bien Cole tellement à mes yeux ils sont responsables de la mort de ma soeur, mais aujourd'hui je me dis qu'elle préférait me voir sourire. C'est ce que je tente de faire même si ma rancœur vis-à-vis de ses amis d'enfance ne disparaît pas avec le temps au contraire. Nous n'avons jamais réellement discuté de ce malheur à quoi bon ? Leur simple présence à l'enterrement de ma soeur m'avait hérissé le poil et je n'ai aucunement envie d'entendre leurs excuses à deux balles... enfin s'ils comptaient en faire.  

Une énième soirée à servir une bande d'ivrogne, ingurgitant à mon tour deux trois verres à l'occasion, il n'y a pas de raison qu'ils soient les seuls à boire bien que moi ce soit avec plus de modération. C'est donc épuisée, rincée, fatiguée que je rentrais chez moi ne rêvant que d'une chose... mon lit. J'ignore l'heure, mais je sais qu'il est déjà très tard et c'est sans me faire prier que je plonge dans mon lit avant de rejoindre les bras de Morphée.
Du moins pas pour longtemps, 45 minutes après j'entends quelqu'un tambouriné à ma porte, j'ai l'impression d'avoir dormi une dizaine de minutes ce qui me mets de mauvais poils. Je déteste qu'on me réveille. Puis qui ça peut bien être à cette heure là ? Tant pis, je tente de me rendormir pendant que ce doit sûrement être l'une des nombreuses conquêtes du voisin du dessus qui s'est planté de porte... encore. Boum, boum. Décidément cette personne n'est pas prête à me laisser dormir, je me lève ronchonnant et traînant mes pieds nus jusqu'à la porte d'entrée afin de répondre. D'un grand geste j'ouvre la porte les sourcils froncés quand j'aperçois enfin l'opportuniste. Thomas Baker. C'est une blague ? Une grosse blague même. J’ai qu’une envie lui claquer la porte au nez. « Sa...salut. » Aucune réponse, je ne lui répondrais pas. De toute manière qu’est ce qu’il fait là, il empeste l’alcool et le shit en plus… en plus il rentre chez moi comme dans un moulin. Je ne l’ai pourtant pas invité ou alors je ne m’en souviens pas ?! « Fait donc comme chez toi je t’en pris ! » ironie quand tu nous tiens. « Faut qu'on.. faut qu'on parle.. ouais. Ouais faut qu'on en.. qu'on en parle. » Du Thomas Baker tout cracher, nous sommes au beau milieu de la nuit et c'est à ce moment-là qu'il décide de parler. Sauf que non, je ne veux pas parler et encore moins avec lui. « Parler ? Tu penses sincèrement que c'est l'endroit, le moment ou même bien l'heure de parler ? Désolé mais non et en plus j'ai pas envie de te parler ça n'a aucun intérêt. » Soufflait je lasse de le voir dans un état pareil et encore plus d'avoir été réveillé par cet abruti. J'avais fini par claquer la porte, de toute manière les voisins -qui dormaient sûrement eux - n'avaient pas besoin d'entendre la conversation. « J'y ai pensé tu sais... ouais j'y ai vraiment pensé Kate.. euh Clem.. Oui Clem. Je.. faudrait qu'on.. parle quoi. » J'arquai un sourcil ne comprenant rien à ce qu'il me racontait en plus... en plus il se trompait dans le prénom comme ci j'avais besoin de ça. « Mais bordel qu'est-ce que tu me racontes ? Pensez à quoi ? À Kate ? Bienvenue au club, t'es pas le seul. » Puis s'il continuait à bouger comme ça dans l'appart il allait finir par s'emplafonner dans l'un de mes rares meubles. Je n'avais bu que deux verres au cours de mon servir mais il me donnait presque la nausée tellement il tenait à peine debout.
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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptySam 22 Juin - 19:37


Thomas & Clemence


Dans la liste des personnes que Clemence aimerait voir dans cet appartement, Thomas devait occupé la dernière place. Il était pratiquement sûr de passer après Judas et les autres traîtres de l'histoire. Mais peu importe. Thomas lui, avait besoin de la voir. Besoin de lui parler, de parler du sujet dont personne ne voulait jamais parler. Voilà pourquoi il entra, sans même y être invité, de toute façon il pouvait toujours attendre l'invitation. Clemence, évidemment, lui fit remarquer avec cynisme. Sauf qu'à l'heure et l'état actuel, Thomas ne comprenait plus grand chose voilà pourquoi au lieu de se dire qu'il ferait mieux de partir, il répondit un vague : « Merci » Oh de rien mon petit, de rien. Mais de toute façon, là n'était pas la question. Dans son état plus que pitoyable, Thomas essayait vainement de construire une phrase complète. De quoi faire s'offusquer tout prof de grammaire qui se respecte, il n'arriver à aligner ni le sujet, ni le verbe, ni le complément. Tout ce qui ressortait de son discours c'était qu'il voulait parler. Clemence, quant à elle, ne semblait pas encline à le faire : « Parler ? Tu penses sincèrement que c'est l'endroit, le moment ou même bien l'heure de parler ? ... » Thomas soupira, et acquiesça. Oui, oui, et encore oui. Elle avait raison bien sûr. Pas le bon moment.. « C'est.. c'est jamais le.. moment ou l'heure aussi. » dit-il dans un souffle alors qu'elle n'avait pas encore finit de parler. D'ailleurs il se tut rapidement pour écouter la fin : « ... Désolé mais non et en plus j'ai pas envie de te parler ça n'a aucun intérêt. » Thomas releva ses yeux bleus, quoi que rougis par tous les joints qu'il avait pu fumer sur Clemence. Il la regarda, la fixa, enfin autant qu'on puisse fixer quand on à trois grammes dans chaque bras. Et puis il secoua la tête de gauche à droite. « Dis pas.. dis pas ça ! » se défendit-il. Elle ne pouvait pas dire que ça n'avait aucun intérêt, ça non. Parce que ça en avait. Pour Thomas ça en avait beaucoup. Il avait besoin de parler avec elle, besoin d'apaiser son âme, de calmer son coeur. Il avait besoin de la voir aussi. De voir au fond de ses yeux son petit air de ressemblance, de famille. L'éclat dans son sourire ou dans sa voix. Ce petit truc qui faisait qu'elle était différente. Thomas était amoureux d'elle. Ou plutôt, amoureux de sa ressemblance avec Kate. Il en avait besoin tout comme il avait besoin de Kate de son vivant. Besoin de la savoir pas trop loin. Alors si, ça avait grand intérêt de parler. Car savoir qu'elle le détestait ne faisait que le faire sentir plus mal. Mais alors qu'il réitérait sa demande, Clemence commençait elle à perdre patience. « Mais bordel qu'est-ce que tu me racontes ? Pensez à quoi ? À Kate ? Bienvenue au club, t'es pas le seul. » Se sentant de plus en plus mal, Thomas ne tenait plus en place, et même adossé contre le mur, il n'était pas stable. Il secouait les bras, la tête, se faisait craquer les doigts. Il était mal à l'aise et ne savait plus quoi dire. « J'suis désolé.. » fut la seule chose qui sortie de sa bouche. Un nouveau silence, et il ajouta : « Vraiment je... je mérite que tu me détestes, je le sais. J'le mérite genre.. un milliard de fois mais.. mais j'suis vraiment, vraiment désolé je.. » Il ferma les yeux et se décolla du mur pour faire quelques pas ne supportant plus d'être face à Clemence. Le truc, c'est que si en apparence il semblait rejeter toute la faute sur Nikkie, en réalité... c'était à lui qu'il en voulait le plus. Parce que Kate, c'était sa meilleure amie, c'était même toute sa vie, la seule personne qui comptait pour lui à l'époque et il l'avait laissé se jeter dans la gueule de cet ouragan de malheur. Tout était sa faute, il en avait pleinement conscience, Clem aussi le savait et c'était sans doute pour ça qu'elle lui vouait une haine si forte et que la rancœur ne s'éteignait pas. Mais si seulement elle savait.. Si elle savait combien il allait mal ces huit dernières années. Combien il se sentait coupable à chaque fois qu'il riait. Avait-il encore le droit de rire quand un personne est six pieds sous terre par sa faute ? Si elle savait que malgré tout ce temps il continuait à chercher Kate dans la foule, à la sentir près de lui. Si elle savait. En réalité, elle le savait sans doute, puisqu'elle était au courant que Thomas aimait sa sœur plus qu'on ne le croyait... Mais cela restait encore pour le jeune homme un mystère. Il se pensait seul et incompris, comme si personne ne pourrait jamais comprendre à quel point il avait souffert et souffrait encore. Alors merde, qu'elle l'aide. Il était en feu et elle avait de l'eau. Qu'elle éteigne ce feu qui le rongeait le l'intérieur, car elle semblait la seule à pouvoir le faire. « T'es... t'es sa petite sœur Clem. J'veux dire.. il faut que tu me pardonnes, j'en ai besoin. » Etre pardonné par Clemence valait mieux qu'une séance au confessionnal, en gros. Finalement Thomas se laissa tomber sur le canapé, mou. Il n'avait plus de force. Une main devant les yeux il essayait de se remettre les idées en place, mais il n'y arrivait pas. D'une voix absente, vaseuse, il déclara pour terminé, toujours en se répétant, sans trop savoir s'il était compris : « Tu sais que je m'en veux, tu le sais hein ? » Oui, non, peut-être. Ce n'était pas ça qui ramènerait Kate en tout cas.
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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptyDim 23 Juin - 14:39

Thomas & Clemence
« Et parfois, le passé est quelque chose qu'on va tout faire pour oublier.»

Si j'avais envie de parler de ma soeur décédée au beau milieu de la nuit ? Évidemment que non et encore moins avec la personne que je juge responsable de son décès. D'ailleurs pourquoi faut il qu'il ait envie d'en parler avec moi ? Son frère est très apte à écouter ses brides de phrases, plus que moi d'ailleurs et il sera sûrement plus enclin à le réconforter si c'est ce qu'il cherche. D'autant plus que s'il est là dans mon minuscule appartement c'est simplement parce qu'il est trop ivre et défoncé. En tant normal il serait sûrement aller chez son frère ou qui sait je encore. C'est bien ma vaine tiens. Si ce n'était pas Thomas croyez moi que l'accueil aurait été très différent, mais là je n'avais qu'une seule envie le mettre dehors, qu'il aille donc réveiller quelqu'un d'autres au beau milieu de la nuit. Je m'en fiche pas mal. Malheureusement ce n'est pas mon petit corps frêle qui allait réussir à le faire sortir d'ici, à mon plus grand regret, je dois l'avouer. L'option musculation devrait figurer dans ma liste des choses à faire, il semblerait que ce soit une bonne idée. Qu'importe pour le moment il est là et je dois l'écouter rabâcher les mêmes phrases ou devrait je dire les mêmes mots. « C'est.. c'est jamais le.. moment ou l'heure aussi. » Ça me tue de l'avouer, mais sur ce point il avait raison. Kate était presque devenu un sujet tabou, moins j'en parle mieux je me porte. Enfin ça je me tairais bien de lui dire.

Je n’avais pas envie de lui parler. C’était clair net et précis, malgré sa capacité de compréhension réduite par l’alcool et la drogue j’espérais au moins qu’il avait compris ça. C’est tout ce que je lui demandais. Il me regardait avec ses yeux rougis, en tant normal j’aurais presque eu pitié d’une personne dans cet état, mais là c’était Thomas. Un détail pour certains, mais qui avait de l’importance pour moi. « Dis pas.. dis pas ça ! » Bras croisés, je soupirais. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais la vague impression que je ne me coucherais pas de ci tôt. « Si. Je le dis parce que c’est le cas. Tu… t’es responsable. Tu m’as pris ma sœur et … » J’arrêtais là soufflant d’un grand coup lassé de la situation. Je n’avais de toute manière aucune envie d’argumenter… il était déjà bien assez au courant de ce que je pensais de lui. S’il croyait être le seul à souffrir il se plantait. Moi aussi j’aimerais que moi sœur soit encore vivante, j’aimerais voir son sourire l’entendre rire à l’opposé de l’appartement même si c’est aux innombrables conneries que Thomas pouvaient lui sortir… moi aussi j’aimerais. Néanmoins ce n'est pas le cas, même s'il souffre Thomas est toujours en vie et son frère également, il pourra encore partager de bons moments avec. Chose que je n'ai plus avec ma soeur depuis presque huit ans. « J'suis désolé.. » Non. Non je ne veux pas entendre ça, je ferme les yeux un instant comme ci je n'avais jamais entendu ces paroles, de toute manière ça ne change rien. Il ne la ramènera pas et c'est bien là le problème. Je me tais, ouvrant à nouveau les yeux lorsqu'il reprend la parole. « Vraiment je... je mérite que tu me détestes, je le sais. J'le mérite genre.. un milliard de fois mais.. mais j'suis vraiment, vraiment désolé je.. » Il fallait qu'il vienne ce soir remuer le passé. La mort de ma sœur m'a anéantie, il le sait, mais je me suis toujours servi de ce drame comme une force. Alors pourquoi faut il qu'il partage toute sa douleur avec moi ?! L'énervement primait, mais il s'en voulait... ça se voyait. « Tu mérites plus que ça. » En clair, toute la colère, la rancœur et ce que je pouvais ressentir à son égard n'étaient pas suffisants. Des mots durs, mais il aurait dû la protéger s'il l'aimait réellement. Le pire dans tout ça c'est que je déteste être ainsi, je déteste enfoncer les gens encore plus qu'ils ne le sont déjà et je ne peux nier que Thomas est dans un mal-être profond. Et ça je le vois très clairement ce soir.

Pour autant mon visage était toujours fermé. Il ne manquait plus que je sois un minimum compatissante avec lui, ça serait le bouquet. « T'es... t'es sa petite sœur Clem. J'veux dire.. il faut que tu me pardonnes, j'en ai besoin. » Je ne comprenais décidément pas ce qu'il attendait. Que je le pardonne ? A quoi bon. Qu'il fasse comme ci je n'existais pas ou comme ci j'étais morte en même temps que Kate, ce qui l'arrange... en tout cas mon pardon il ne l'obtiendrait pas de si tôt. « Fait comme ci j'existais pas. Ça reviendra au même. » Balançait je froidement alors qu'il s'étalait sur mon canapé. Complètement désarmée je tournais en rond dans le minuscule salon tentant de trouver une solution à cette situation quand il m'interpella une nouvelle fois. « Tu sais que je m'en veux, tu le sais hein ? » J'aurais adoré lui dire non. Lui dire qu'il ne faisait que se foutre de ma gueule, mais c'était un peu comme les sentiments qu'il avait à l'égard de Kate... ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. M'appuyant sur le mur se trouvant dans son champ de vision j'acquiesçai et pour la première fois depuis son entrée dans l'appartement je répondis calmement. « Je le sais, oui. » Si seulement ça pouvait changer quelques choses... « Mais vous l'avez laissé partir là-bas. Tu l'as laissé... »




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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptyLun 24 Juin - 13:39


Thomas & Clemence


Il y a deux types de personnes. Ceux qui parlent de leurs morts si souvent que ça en devient agaçant et ceux qui ne veulent plus jamais en entendre parler, ça aussi c'est agaçant. Thomas était dans un entre deux. Il y pensait, tout le temps, voulait parler de Kate, mais ne trouvait jamais personne avec qui le faire. Clemence, elle, se situait dans la dernière catégorie. Impossible de parler de 2005 avec elle. C'était une année à bannir de sa mémoire faut croire. Difficile de mettre les choses à plat dans de telles conditions. Mais avait-il vraiment le droit de demander un pour-parler ? Clemence était la sœur, lui n'était que l'ami. Un ami d'enfance, en réalité, il n'avait pas un seul souvenir sans Kate mais.. rien qu'un ami. Cette différence de statut autorisait entre autre la blonde à porter des accusations sévères, de ce type-là : « Si. Je le dis parce que c’est le cas. Tu… t’es responsable. Tu m’as pris ma sœur et … » Le souffle du jeune homme se fit plus court. Non, elle n'avait pas.. elle ne pouvait pas dire ça ! C'était comme si on venait de plonger sa main dans sa cage thoracique tout ça pour écraser sévèrement son cœur. S'il s'était toujours pensé responsable, se l'entendre dire, c'était encore une autre histoire. Et il avait l'impression qu'il ne trouverait jamais la paix tant qu'on penserait ça de lui. Tant que Clemence penserait ça. « Arrête. » Supplia-t-il à demi-voix. Parce qu'on lui avait prit à lui aussi. On lui avait enlevé sa seule véritable amie. Un jour maudit, une mauvaise décision, et bam. Histoire de calmer l'incendie qui prenait tout son être, il pensa à voix haute, essayant de se persuader lui-même : « C'est Nikkie. C'est sa faute.. à elle ! » Mais de qui se foutait-il ? Clemence avait raison de penser que c'était sa faute, car c'était sa responsabilité, sa meilleure amie, son grand et seul amour. On ne met pas en danger les gens qu'on aime. Perturbé, perdu, il se mit les paumes devant les yeux un moment, comme pour faire le point. Il n'y arriva pas.

« Tu mérites plus que ça. » Il déglutit. « Je-sais. » Rétorqua-t-il en appuyant sur chacun des mots. Oui, il savait, et qu'elle soit tranquille : il dégustait. Ca faisait des années qu'il dégustait un max. Qu'il souffrait si fort qu'il ne pouvait même pas dire un mot. Sentant les forces l'abandonner, il s'était ensuite diriger vers les canapé pour s'affaler dessus. Suppliant une dernière fois Clemence de lui donner son pardon. Encore une vaine tentative. Pire encore, la blondinette suggéra qu'il oublie tout ça, qu'il oublie même qu'elle existe. Un rire nerveux secoua la tatoué. Comme si c'était possible. Clemence l'obsédait carrément. Elle était un peu de Kate, elle était la petite sœur chérie et adorée de la défunte. Comment pouvait-il faire comme si elle n'existait pas ? Impossible. « Ca.. ça j'peux pas. » Il releva ses yeux clairs sur la jeune fille. L'observa un moment, et puis son regard fut fuyant avant qu'elle ne puisse s'en apercevoir. Elle était un peu comme Kate, en plus torturée peut-être, mais elle lui ressemblait tellement. Sauf qu'elle était en vie, elle était bien là en chaire et en os. Comment pouvait-il oublier son existence ? Faire une croix sur la seule fille qui le reliait encore à Katrina ? Pourquoi ne pouvait-elle pas comprendre ? Avait-elle besoin d'un coupable, tout comme Thomas avait besoin de faire porter le chapeau à Nikkie ? Pourtant quand il assura s'en vouloir à mort, elle n'était pas surprise, et après un court silence, elle avoua même ceci : « Je le sais, oui. » Et rien qu'au son de sa voix, on pouvait deviner que le savoir ne suffisait pas. Car elle savait aussi tant de chose sur la mort de sa soeur. Elle savait aussi que Thomas était la dernière personne à l'avoir vu, à lui avoir parlé. Il s'en souvenait comme si c'était hier, il était encore un ado, à peine la majorité, son diplôme de loupé, tout les deux dans une zone "tranquille" de la Nouvelle-Orléans pendant que les alertes météorologiques faisaient évacuer un maximum de personne. Coup de fil paniqué de Nikkie, hystérique même à l'idée d'avoir oublier son porte-feuille, et puis Cole qui engueulait tout le monde, énervé rien que de voir sa copine dans un tel état. Grosse embrouille, personne ne voulait bouger sous cette pluie battante. Finalement Kate, lassée. "Ca va j'y vais" Thomas avait à peine insister pour qu'elle reste quelques "mais on s'en fou de cette conne de Nikkie." ou bien "Vas-y, reste, tu vas pas te tremper pour eux." Kate ne l'avait pas écouté, avait promis de revenir le plus rapidement possible. Un bref baiser sur la joue et une petite tape sur l'épaule. Elle avait pris sa voiture. C'était la dernière fois qu'il l'avait vu. La dernière fois que quiconque l'avait vu. Et en plus d'avoir envoyé sa soeur à la mort, Thomas avait aussi dérobé les dernières instants de celle-ci. Peut-être que c'était ça aussi que Clem ne supportait pas. « Mais vous l'avez laissé partir là-bas. Tu l'as laissé... » Elle parlait comme cette petite voix que Thomas avait dans la tête. Elle disait les mêmes choses qu'ils se disaient à lui même. Les mêmes reproches. Ca le rendait dingue. Au moins de sortir devant Clemence, qui ne le portait pas dans son coeur, un pétard de plus, qu'il avait déjà roulé chez lui. Il sortie son briquet et tentait de l'allumer mais ses idées étaient encore trop embrouillée, il l'arrivait pas à viser, pas à faire fonctionner ce briquet de malheur. Fais chier ! Finalement, les bras ballants il se découragea et après une courte hésitation il tendit le briquet vers Clemence : « Tu peux... s'il te plait ? » Oui il venait de lui demander de l'aider à allumer son joint, et pourquoi  pas d'ailleurs ? Dans l'optique qu'elle le détestait elle devrait être heureuse de le voir ainsi s'auto-détruire, non ? Finalement, le regard dans le vide il envoya sa tête en arrière contre le canapé. « Si j'pouvais.. changer les choses j'irais à sa place, j'mourrais ça place et j'dis pas ça en l'air Clem.. J'préférerais que ça soit moi.. » Ouais, ça c'est clair. Il avait beau crier sur tout les toits que c'était Nikkie qui aurait mérité de mourir, lui savait bien que le plus juste aurait été que ça soit lui. Son regard se voila. « J'en crève de cette situation merdique.. Clem t'es.. tu lui ressembles tellement.. » Un léger sourire et il posa son regard sur elle, un peu comme il regardait Kate à l'époque. Un regard doux sur cette tête de bad boy tatoué des pieds à la tête. « On pourrait j'sais pas.. prendre.. un café genre.. parler... » Hallucination ou Thomas venait de proposer de prendre un verre avec Clemence ? Non c'était vrai, juste après s'était embrouillé sur combien Clem ressemblait à sa Katrina disparue, il venait de lui proposer de prendre un café. Mon dieu... L'alcool, la drogue et ses ravages sur les jeunes âme esseulées...
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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptyLun 24 Juin - 18:38

Thomas & Clemence
« Et parfois, le passé est quelque chose qu'on va tout faire pour oublier.»

Certains disent qu'il y a plusieurs phases avant de faire son deuil. Des conneries. Huit ans après quand je vois une photo de ma soeur ça me brûle tellement le coeur que j'ai envie de me l'arracher. On accepte jamais réellement une mort, on vit avec c'est tout. Quoi qu'il en soit, l'être disparu reste toujours dans notre esprit et on se dit toujours la même chose : « Pourquoi ? ». Ouai, j'aurais aimé savoir pourquoi l'abruti d'en haut qui soit disant dicte nos vies, a décidé de m'enlever ma soeur ? Pensait il peut être que je m'en sortirais mieux, que la tragédie qu'est sa disparition me servirait ? Tu parles. Ma soeur était sûrement la personne qui méritait le moins de mourir dans cette ville pourrie. S'il voulait une liste, je lui en aurais refourgué une bien volontiers. Et puis merde, s'il voulait vraiment que quelqu'un dans ma famille meurt il aurait pu prendre quelqu'un d'autres. Mon père par exemple, j'en aurais souffert aussi, mais moins. Moins parce que ma soeur, c'était toute ma vie. Et en me l'enlevant il m'a enlevé ma vie. Pff. Je ne suis pas chrétienne de toute façon donc s'il y faut des fautifs ils sont tous choisis. Thomas. Cole. Nikkie. Suffisant non ? J'en veux à cette blondasse d'avoir été trop feignante pour aller récupérer son portefeuille. J'en veux à Thomas d'avoir laissé partir ma soeur, de ne pas l'avoir protégé, alors que des quatre ma soeur était sûrement la dernière personne à devoir récupérer ce maudit portefeuille. « Arrête. » Ouais. J'aimerais bien arrêter, mais je ne peux pas. Je le pense très sincèrement et puis merde il m'a réveillé au beau milieu de la nuit prétextant vouloir parler... alors je parle. J'étais pourtant pas censé ignorer qu'il souffrait, il aimait ma soeur je le sais et je suppose qu'il doit souffrir tout autant que moi, mais voilà... il aurait pu la protéger en s'imposant et en l'empêchant de sortir. « C'est Nikkie. C'est sa faute.. à elle ! » Bon point. On était au moins d'accord sur ce point-là. « Évidemment. C'était son putain de portefeuille... elle aurait dû aller le chercher elle-même. Puis merde, Kate ne l'aimait même pas alors pourquoi c'est elle qui est sorti ? MA soeur est morte pour son portefeuille de merde ! Tu t'en rends compte de ça ? » M'énervais je à nouveau. Cette histoire avait le don de me faire sortir de mes gonds, ma soeur était morte pour rien et à cause d'eux, ça je n'arriverais jamais à leur pardonner.

« Je-sais. » Je n’ajoutais rien. Ca me faisait presque de la peine de le voir comme ça, mais mon fort intérieur me criait qu’il le méritait. J’ignore pourquoi il veut absolument mon pardon, ce n’est pas comme ci à travers moi, il avait le pardon de Kate. Puis t’façon je suis certaine que ma sœur ne lui en voulait pas. C’était son Thomy, son meilleur ami d’enfance, celui avec qui elle passait le plus clair de son temps. Donc non, il n’y avait vraiment aucune raison pour qu’elle lui en veuille. « Ca.. ça j'peux pas. » Je ne comprenais décidément rien à ce mec. C’est pas comme ci on avait été amis depuis qu’on se connaît, si c’est pour Kate qu’il faisait ça, ça ne servait à rien. Je n’avais pas besoin d’être protégée ou quoi que ce soit d’autres, même si ma sœur n’est plus là je fais avec ce n’est pas en m’apitoyant sur mon triste sors qu’elle me reviendra t’façon. « Je peux rien pour toi alors. » Si je pouvais lui pardonner. C'était presque sadique de ma part de lui en vouloir à ce point, mais je ne pouvais rien changer à ça. Il aurait presque fallu que j'ignore son amour pour ma soeur, que j'ignore les circonstances de sa mort pour que je ne lui en veuille pas à ce point. Sauf que je sais et c'est ça le pire. Si j'avais été à sa place jamais je ne l'aurais laissé partir, elle m'aurait peut-être pris la tête pendant une vingtaine de minutes, mais au moins elle serait en vie. C'est peut-être ça aussi le problème. Je suis persuadée que ma présence aurait pu changer les choses, alors qu'au fond elle n'aurait peut-être rien changé du tout. Qu'importe ça ne m'empêchera pas d'étaler mes reproches à Thomas.

Il sorti ensuite sa clope ou devrait je dire son pétard, c'est ça empoisonne toi. Sa stupidité m'énervait. La façon qu'il avait de se détruire et d'emmener ma soeur dans des plans galères m'énervait. Je le voyais galérer, mais l'idée même de l'aider ne me traversait pas l'esprit... jusqu'à ce que ça traverse la sienne. « Tu peux... s'il te plait ? » J'arquai un sourcil, comme s'il plaisantait, néanmoins malgré son air vaseux il avait plutôt l'air sérieux. J'attrapai d'un geste rapide le briquet, tourna la petite roulette à plusieurs reprises en prenant bien soin de ne jamais faire fonctionner le briquet. « Il fonctionne pas ton machin. » Là, il pourra pas dire que je n'ai pas essayé. J'ai essayé, je n'y ai pas mis la bonne volonté c'est tout. Je balança le briquet sur ce qui me servait de table basse. « Si j'pouvais.. changer les choses j'irais à sa place, j'mourrais ça place et j'dis pas ça en l'air Clem.. J'préférerais que ça soit moi.. » J'aurais préféré aussi. J'aurais préféré que ça soit n'importe qui d'autre, quitte à ce que ça soit moi, tant qu'elle restait en vie. Sauf qu'après huit ans je m'étais résigné, on ne revient pas en arrière, on ne change pas le passé. « T'façon elle est plus là. C'est pas en disant ça que ça la fera revenir... c'est... » Puis il reprit la parole. « J'en crève de cette situation merdique.. Clem t'es.. tu lui ressembles tellement.. » Lui aussi le remarquai. Chaque fois que je me regardais dans un miroir je trouvais un tas de ressemblance avec ma soeur, chaque fois que je voyais ma mère elle avait le don de me dire cette phrase que je détestai « On dirait tellement Kate. » Une mimique, un sourire, un regard... on dirait Kate. Oui, mais avant tout je suis Clem. Pour autant la comparaison me déplaisait pas, elle avait juste le don de me faire penser à quel point elle me manquait. « Mais je ne suis pas elle. » dit je calmement. Je ne sais pas s'il s'en rendait compte, sûrement, mais personne ne pouvait être comme Kate. Elle était unique et c'est peut-être pour ça qu'elle nous manque autant. « On pourrait j'sais pas.. prendre.. un café genre.. parler... » Il ne devait décidément pas se rendre compte du tas de conneries qu'il sortait. Un verre, genre Thomas et moi devant un verre en train de parler du bon vieux temps quand Kate était encore là... c'était juste une énorme blague. J'en rigolerais presque. Je n'en avais aucune envie, vraiment. S'il voulait prendre un verre il devait bien avoir une amie avec qui le faire, mais pas moi. « J'ai pas réellement envie de prendre un café. Ni même de parler, je sais déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur cette histoire. Je pense que tu devrais simplement tourner la page et arrêter de penser à Kate. » Plus facile à dire, je sais, moi-même je pensais encore à Kate, mais il n'était pas censé le savoir.


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MessageSujet: Re: sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence sometimes i pretend i'm alright but it's never enough / clemence EmptyMar 9 Juil - 22:45


Thomas & Clemence


Il y a autant de façon de mourir qu'il y a de gens qui meurent. Des façons plus classes que d'autre de le faire, ça c'est clair. Mourir pour empêcher un avion kamikaze de se crasher sur la maison blanche, c'est plutôt cool. Mourir de faim par flemme d'aller faire les courses, ça en jette moins. Mourir lors d'un ouragan, c'est pas mal. Mourir dans un ouragan parce qu'on en pouvait plus d'écouter la blondasse qui se plaignait de son porte feuille oublié et qu'on a pas voulu écouter les météorologues qui déconseillait de retourner vers la ville... C'était pas top. Kate était morte pour un porte feuille. Et il était presque inutile que Clemence ne rappelle à quel point c'était pathétique, Thomas en avait pleinement conscience. Quand elle reparla de cette fin idiote il se contenta d'acquiescer, dans le vague. Kate était allée chercher le porte feuille de cette égoïste de Nikkie parce qu'elle était comme ça. Gentille, à éviter les conflits et à vouloir arranger tout le monde. Mais si Nikkie était responsable, Clem jugeait tous les autres coupables également. Et elle ne manquait pas de le faire savoir, haut et fort. Elle criait à qui voulait bien l'entendre qu'on lui fiche la paix. Elle voulait que Thomas parte, et l'oublie. Arrête de venir la voir dans des états pas possible. Et c'était légitime. Il pouvait comprendre ça, mais il ne pouvait pas accéder à sa demande. Je peux rien pour toi alors. Il serra les dents, bloqua sa mâchoire et regarda ailleurs, fixa l'invisible.

Ne trouvant rien de mieux à faire que de sortir un pétard Thomas tenta ensuite de l'allumer en vain. Il demanda à Clemence de lui prêter main forte, fut étonné de la voir obéir. Elle se rapprocha, tout de même excédée et arracha des mains le briquet. Thomas la regardait, assit su rle canapé, il la regardait, là tout proche avec des yeux brillants d'enfant. C'est vrai qu'elle lui ressemblait. Mais dès qu'elle baissa les yeux à nouveau  sur Thomas pour lui dire que son briquet était foutu il regarda ailleurs dans la précipitation. Bafouillant un : Ouais, ok, c'pas grave. mou, dans le gaz. En fait, si. Il se sentit stressé rien qu'à l'idée de ne pas avoir de moyen d'allumer son joint. Plus accro à ces machins qu'il ne voulait pas le dire, le fait d'être dans l'incapacité de fumer là, ici et maintenant dans une situation aussi délicate le froissait, le crispait. Il commença à s'agiter doucement, se faisant craquer les doigts. Et en plus de ça, il se sentait d'humeur Shakespearienne. Je veux dire par là : tragique, je veux dire par là qu'il commença les confidences tristes à mourir du genre : je mourrais à sa place. C'était certes vraiment, juste un peu trop mélodramatique. T'façon elle est plus là. C'est pas en disant ça que ça la fera revenir... c'est... Mais Thomas la coupa pour faire remarquer à quel point elle ressemblait à sa soeur.. Sans être vexée, plutôt.. gênée d'une situation trop lourde elle répondit simplement qu'elle n'était pas elle. Oui, il le savait. Mais pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas décroché de l'idée qu'elle était un peu Kate ? Pourquoi quand il la regardait c'était sa meilleure amie qu'il voyait. Celle qu'il avait tant aimé, avec qui il avait partagé tant de bon moment. Pourquoi agissait-il comme s'ils avaient quoi que se soit en commun ? Après tout Clem et Thomas n'avaient jamais été de grands amis, c'était avec Cole qu'elle s'entendait à la grande époque. Mais maintenant.. elle vivait en retrait de ce groupe d'amis qui était si fauteur de trouble. Pourtant, Thomas avait comme l'impression de la connaitre par coeur, l'impression qu'ils partageaient quelque chose de sacré tous les deux. Un sentiment connu par aucun autre. Parce qu'ils étaient là, huit ans plus tard à souffrir, à pleurer leur défunte. Tous les deux dans un deuil qui semblait ne jamais finir. C'est ainsi que Thomas clairement défoncé, commença à proposer à Clemence de prendre un café. Surprise, pas grandement emballée, elle répondit rapidement : J'ai pas réellement envie de prendre un café. Ni même de parler, je sais déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur cette histoire. Je pense que tu devrais simplement tourner la page et arrêter de penser à Kate. Thomas leva une main, mit l'autre devant ses yeux comme si une migraine venait de surgir. Ca va, ca va. J'ai saisi l'idée. A la manière d'un type vexé qui se prend un râteau il tenta de se lever, se loupa et s'effondra à nouveau dans le canapé. Il tenta à nouveau le joint éteint entre ses lèvres et y arriva cette fois-ci. Il balaya la pièce du regard, cherchant quoi que se soit pour allumer son pétard. Mais il ne trouvait rien, il commença à s'agiter d'avantage et à fouiller les placards et tiroir. J'me casse, dès que j'ai trouvé un truc pour allumer ce foutu pet'. Rassura-t-il d'avance, anticipant les gros yeux de Clemence. Autour de la cuisinière, pas d'allumettes ? Il cherchait, de plus en plus décontenancé, voire énervé. Sérieux, tu vis dans ce quartier et t'a pas de briquet, d'allumettes ou j'sais pas moi.. de silex ? Les pannes d'électricité étaient pas mal courantes ici, ainsi que les gazinières capricieuses. Le fait est qu'il voulait trouver quelque chose.. n'importe quoi. Et puis, éviter de partir aussi. Parce qu'il ne se sentait pas de rentrer, de s'effondrer sur son lit, de ne rien faire. Seul. Avec Clemence, s'était mieux que rien. Avec sa jolie petite Katrina 2.0. Il savait que ce n'était ni bien pour lui, ni pour elle, ni sain pour personne. Mais il voulait, ou devait, la voir, un peu de temps en temps.
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