+ soirée mouvementée. (R)

❝ Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout
de toi, et qui t'aime quand même. ❞
+ soirée mouvementée. (R) Sanstitre1_zps01401aa0

Nikkie était du genre persévérante et elle ne mesurait pas toujours les risques qu'elle prenait. Mais quand il s'agissait d'essayer de préserver quelqu'un qui comptait, rien ne l'arrêtait. Bon, à première vue, difficile de croire que Thomas comptait pour elle, il fallait dire qu'ils passaient plus de temps à se rappeler ô combien ils pouvaient se détester qu'à s'entendre, ne serait-ce qu'un tout petit peu. C'était arrivé une fois, il y a quelques semaines de ça, un moment de paix, une complicité tombée d'on ne savait où. Mais ça n'avait pas duré et Nikkie tentait d'oublier ça, persuadée que ça n'avait pas compté pour lui. Il avait trop de choses à lui reprocher de toutes façon, depuis trop d'années déjà. Mais il était le frère de Cole et ça faisait 14 ans qu'elle le connaissait. Alors elle refusait de le laisser tomber. Du coup, quand elle avait découvert qu'il se défonçait un peu... trop, elle avait décidée d'agir. Grâce à leurs connaissances communes, Nikkie avait réussit à obtenir quelques noms de dealeur et les endroits où ils revendaient. Son but ? Aller tous les interroger pour voir lequel refourguait sa merde à Thomas, lui passer une branlée et lui interdire de lui revendre quoi que ce soit à l'avenir et de faire passer le mot à ses petits camarades. Naïve ? Sans aucun doute, oui. Elle était comme ça Nikkie, pleine de bons sentiments, bercée dans un monde un peu trop rose. Ce soir-là, donc, elle se rendit au premier lieu qu'on lui avait indiqué. Personne. Elle attendait presque 45 minutes et finit par aller voir ailleurs. Elle finit par trouver deux gars, un dealeur et un acheteur en train de faire une transaction. Nikkie les interpella sans la moindre discrétion. Hey, vous ! L'un d'entre vous connait un certain Thomas ? Pas très grand, tout sec, pleins de tatouages et toujours de mauvaise humeur ? Le dealeur fit non de la tête, méfiant, mais le client lui, sûrement déjà un peu en train de planer demanda : Baker ? Nikkie hocha la tête de bas en haut pour approuver alors que le dealeur soupirait. Il se fournit pas chez Crash ? Nikkie pâlit aussitôt à l'entente de ce prénom. Elle se figea, stupéfaite, n'y croyant pas. Le dealeur, agacé, répondit : Non, pas chez lui, maintenant ta gueule. Et toi, ma jolie, tu ferais mieux de pas trainer dans le coin. Mais subitement, Thomas n'avait plus la moindre importance. Nikkie s'avança et attrapa le col du client, le maintenant fermement. CRASH TU DIS ? Un p'tit brun, tatoué lui aussi ? Un peu surpris, le garçon hocha la tête pour confirmer. Euh, ouais.. Mais il bosse pas ce soir si jamais tu le cherches.. Oh qu'il ne s'inquiète pas, Nikkie savait parfaitement où chercher. Elle sortit son téléphone pour lui montrer une photo de Crash, afin de s'assurer qu'ils parlaient bien de la même personne. Et malheureusement... Oui. Elle abandonna les deux garçons et fila rapidement, tellement furieuse.

Nikkie n'y croyait pas, elle n'en revenait pas. Déjà qu'il ose faire une telle chose mais qu'en plus, il ne lui ai jamais rien dit. Bonjour la confiance. Mais ce qu'elle redoutait le plus, c'était qu'il consomme lui aussi. Déjà qu'elle essayait de tirer Thomas de là, mais alors si elle devait s'occuper de Crash aussi.. Non, c'était impossible, elle aurait forcément remarqué quelque chose ! Du moins, elle essayait de s'en convaincre. Encore sous le choc, elle était totalement désemparée et ses pensées s'embrouillaient. Elle prenait la direction de son appartement de façon machinale, ne faisant même pas attention à là où elle mettait les pieds. Elle était furieuse, déçue, blessée, inquiète. Elle ne comprenait pas comment il avait pu en arriver là. Ce milieu était si dangereux et ce même si l'on ne consommait pas. Un junkie en manque était capable de sortir un flingue et de vous envoyer une balle dans la tête si vous n'aviez pas de quoi le calmer. Tous ses muscles étaient tendus, elle fulminait. Ell finit par arriver en bas de l'immeuble de Crash et composa le digicode à la hâte, le connaissant par cœur désormais. Mais elle dû s'y reprendre à trois fois tant ses mains tremblaient de rage. Elle grimpa les escaliers deux à deux jusqu'à arriver à son étage et frappa à la porte de toutes ses forces, sans s'arrêter, jusqu'à ce qu'il vienne lui ouvrir. Il tira la porte et se retrouva face à elle, un sourire sur les lèvres. Nikkie, elle, ne souriait pas du tout. La mâchoire serrée, elle cherchait ses mots. Mais au lieu de ça, sa main droite s'envola et vint s'écraser sur la joue de son ami. Et elle se mit à hurler : JE SAIS TOUT CRASH ! D'accord, ce n'était pas très explicite mais Nikkie avait toujours été du genre impulsive et agressive, ce n'était pas une découverte. Sans attendre elle le poussa et pénétra à l'intérieur de l'appartement, les joues rouges de colère. Et toujours sans rien expliquer elle commença à fouiller totalement son appartement, retournant tout sur son passage pour trouver là où il planquait la came qu'il revendait. Elle est où ?! MONTRE MOI ! Un goût amer venait lui tapisser le palais alors qu'elle ne réalisait toujours pas que ça puisse être vrai.

just tell me that you'll stay.

Cela faisait trois jours que je n'avais pas vu le jour, j'étais en cellule pour une histoire de baston qui avait mal fini, un homme était dans le coma, enfin moi ce que je pense c'est qu'il ne savait pas se battre qu'il a ramené un peu trop sa fraise et qu'il a bien mérité les coups que je lui ai donnés, cependant la justice ne pensait pas cela et maintenant je devais faire des travaux d'intérêts généraux et je dois voir un psychologue pour « gérer ma colère », les gens pensent que je suis colérique mais j'aime seulement me battre, c'est une pulsion animale qui maintient en vie et je dois l'assouvir point bar. Toute la journée j'avais écumé les boîtes histoires de trouver un endroit ou faire mes heures pour la bonne cause, mais au vu des résultats je me rends compte maintenant que c'est plus dur que je ne l'aurais cru. NON NON NON, voilà ce que j'ai entendu toute la journée, un bruit quasi permanant de petits non qui vous agace et vous donne envie de frapper sur tout le monde. M a première journée à l'extérieur depuis trois jours et je n'ai entendu que des non, voilà le bilan de ma journée. J'espère que ma soirée sera bien meilleure et pour sa rien de mieux que de se retrouver seul un moment chez soit avec un petit pétard et un verre de vin, j'ajoute a cela machinalement quelques notes de musiques, un bon vieux Marley et tout va bien à cet instant. J'ai envie de sortir aussi, je contacterais Nikkie pour qu'on sorte. L'album se fini et j'entends tambouriner à la porte d'entrée, surement un drogué voulant sa dose, j'ouvre la porte confiant.

Très vite je découvre ma sublime amie et un sourire radieux sur les lèvres pour l'accueillir s'affiche sur mes lèvres, malheureusement pour moi celui-ci est vite éteint par une gifle monumentale sur le coin de la joue, après un moment d'hésitation je ferme la porte et l'entend déjà fouiller, elle me demande où elle est, je ne sourie plus, je sais de quoi elle parle et je sais qui est le Elle et donc ce qu'elle cherchait. Ma drogue, elle cherche et je lui montre du doigt le pétard qui se trouve sur le haut de mon oreille. Je sais qu'elle va être dans tous ses états et je n'avais pas besoin de ça. Je sais qu'elle va me faire la morale, qu'on va s'engueuler, se dire des choses qu'on ne pense pas et d'autres que l'on pense. Elle va partir fâchée et on ne se verra pas durant quelques jours et tout ça à cause de marijuana, j'ai déjà envie de la secouer et de lui dire qu'elle ne me fera pas changer d'avis, que je fais ça depuis des années et qu'elle le sait elle-même, cela ne me détrui pas et si elle dit quelque chose je lui sortirais une réplique vraie et elle devra partir. Dommage j'avais vraiment envie de sortir avec elle ce soir. Je la regarde s'énerver un moment et m'assoit sur mon canapé en cuir noir j'allume mon pétard comme par provocation. Elle ne me changera pas et elle le sait, je l'aime tout de même.« Petit un : Bonjour, ça va et toi ? Petit deux : Tu ne saura pas. Petit trois : Tu sais que tu ne me changeras pas. Petit quatre : tu m'as manqué.»

Je venais de préparer mon discours en allumant mon pétard et en prennnant la première taff, je savais que j'allais faire mouche, que j'allais l'énerver. Qu'est-ce que je l'aime quand elle est énervée, elle a cette petite veine sur le front qui apparait comme par magie et son si beau visage vire au rouge. Je vais finir par croire que je suis amoureux d'elle connaissant aussi bien tous ses détails sur elle, toutes ses petites choses que je remarque et que personnes d'autres ne voit.

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de toi, et qui t'aime quand même. ❞
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Crash restait interdit, encaissant la gifle et la rafale qu'elle effectuait dans son appartement en retournant tout pour essayer de trouver l'objet de leur litige. Comment osait-il toucher à ça ? N'avait-il pas conscience du danger que ça représentait ? Elle avait envie de poser ses deux mains frêles sur ses épaules carrées et de le secouer jusqu'au ce qu'il retrouve la raison. L'idiot bon sang, l'idiot ! Mais il ne répondait pas alors qu'elle lui demandait où c'était, où est-ce qu'il planquait sa merde. Elle voulait tout trouver et jeter ça dans les chiottes, elle voulait lui faire la morale pendant des heures, jusqu'à ce qu'il lui promette d'arrêter son trafic, de tout arrêter. Mais pour le moment, tout ce qu'il trouvait à faire, c'était de lui montrer le joint calé derrière son oreille. Elle le foudroya du regard, elle bouillonnait. Quel sale petit con ! Alors toi, tu perds rien pour attendre ! Mais il ne se calme pas, il n'essaye même pas de la rassurer, de s'excuser ou de s'expliquer. Il pose son cul d'emmerdeur sur son canapé et il allume son joint sous le regard fâché de Nikkie. Contrariée, elle refile un violent coup de pieds dans le meuble à côté d'elle, mais elle se fait plus mal qu'autre chose. Rah, putain de merde ! Elle se tourne vers Crash et il commence tranquillement à fumer, là, juste sous son nez. Pourquoi est-ce qu'il fait ça, merde ?! La bouche entrouverte, elle est presque choquée, mais surtout, elle ne comprend pas. Petit un : Bonjour, ça va et toi ? Petit deux : Tu ne saura pas. Petit trois : Tu sais que tu ne me changeras pas. Petit quatre : tu m'as manqué. Elle souffle bruyamment, tout ça, ça ne lui convient pas. Elle s'approche de lui et sans attendre s'empare de son joint, lui arrachant de la bouche. Elle le jette au sol et l'écrase, le piétine avec rage. NON, ça va pas, non ! Bon, ça, ça semblait plutôt évident à vrai dire. Elle échappa un long râle, ne pensant pas devoir avoir ce genre de conversation avec lui un jour. Et elle avait déjà bien assez des conneries de Thomas pour ne pas que lui s'y mette aussi. J'en ai rien à foutre de t'avoir manqué Crash, je suis super énervée là ! Depuis combien de temps tu fais ça ? Nerveuse, elle se mit à faire les cent pas devant lui, se prenant la tête entre ses mains, comme si une violente migraine l'assaillait. Putain, quand ils m'ont dit que tu dealais.. j'ai cru mourir ! Je suis déjà super déçue de savoir que tu touches à ça, mais encore plus de l'avoir apprit par deux sales drogués plutôt que par toi. Elle cessa de marcher et vint se planter devant lui, posant ses mains sur ses hanches, telle une mère en colère prête à engueuler son fils. Tu comptais me le dire, un jour ? Elle pinça les lèves, vraiment mécontente. L'idée qu'il ait des secrets la rendait malade. Elle avait toujours tout su de lui, enfin en tout cas, c'est ce qu'elle croyait jusqu'à maintenant. Allez savoir ce qu'il lui cachait d'autres.. !

just tell me that you'll stay.

Suite à mon petit monologue en quatre points, mon amie Nikkie ne trouva rien de mieux que de me chiper de la bouche mon joint et de l’écraser avec violence par terre. Si avec cette action je n’avais pas compris qu’elle était très en colère c’est que j’ai quelques soucis… Malheureusement pour elle aujourd’hui, je n’avais aucune envie de me battre avec elle. « Tu comptais me le dire, un jour ? », je leva les yeux vers elle, comment voulait-elle que je lui en parle alors qu’elle est un monstre plein de préjugés à cause de Thomas, oui Thomas le frère de Cole se drogue et évidemment Nikkie fait sa sainte Marie et essai de le protéger, alors lui dire que je fume pour l’avoir sur mon dos tout le temps et qu’on ne partage plus rien sauf des discutions sur la drogue ne m’intéresse guère alors j’ai préféré ne rien dire, tout bonnement pour sauver notre amitié.

Mon regard se faufile a travers la pièce, j’essai de ne pas tomber sous le regard accusateur de Nikkie mais impossible toute sa colère a envahit la pièce, la preuve est que mes tiroirs sont vides, tout mon appartement est en chantier et la chef de chantier n’est d’autres que ma plus proche amie. Furieux de se désordre j’entreprends de me lever et de ranger, je commence par plier mes affaires et je range, je me permets un regard vers Nikkie qui elle semble toujours aussi furieuse… « Bon écoute Nikkie, je ne voulais pas te le dire parce que je ne voulais pas de cette réaction là. Je fume pour mon plaisir et je vends pour l’argent. Je fume depuis quelques années et c’est maintenant que tu me vois comme un monstre, il fallait te réveiller plus tôt. Tu pourrais m’aider à ranger non ? » Je sais qu’elle ne voulait pas vraiment entendre cela mais je suis fatigué bien qu’elle soit mon coup de foudre amical, parfois Nikkie c’est aussi quelqu’un qui fait chier et qui me fait la morale. Oui parfois elle se prend pour ma mère et donc elle m’agace, comme en ce moment. Je souffle tout en rangeant mes pantalons et je sens le regard noir de la demoiselle sur moi. « Ecoute moi je te fais pas la morale avec ton connard de copain et pourtant il est plus dangereux que cette merde. » Je lui balance un sachet de résidu de cannabis, bien évidement c’est le pochon ou il y a le moins de quantité mais si elle peut au moins prendre ça et en faire ce qu’elle veut je suis certaine qu’elle me lâchera les pompes. Depuis l’arriver de Cole dans la vie de Nikkie, j’ai l’impression de moi la voir, de partager moins de chose avec elle et évidemment ce n’est pas ce genre de chose que je voulais partager avec elle ce soir. Le morale a plat je me dirige vers la cuisine et me sert un verre de vin rouge, machinalement je sers un verre pour mon amie et le pose non loin d’elle tout en essayant de rester à l’écart de peur de m’en prendre une. Oui elle peut être violente et quand elle est en colère comme là il ne faut pas trop s’approcher d’elle.

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Habitué aux crises de colère de son amie, Crash avait appris à rester calme devant elle et de ne pas réagir face à ses excès, comme elle venait de le faire en lui arrachant son joint de la bouche pour venir l'écraser par terre avec fureur. Il savait que s'indigner et tenter de crier encore plus fort qu'elle ne mènerait nul part, ou à sa perte éventuellement. Parce que Nikkie était du genre à vouloir avoir le dernier mot, du genre à être capable de pousser la voix toujours plus fort que vous. Seul Cole pouvait la faire taire, parfois. Et elle le maudissait pour ça d'ailleurs, pour la rendre si faible devant ses yeux clairs. Mais revenons-en à Crash. Il soupirait et lui lançait quelques regards agacés, de toute évidence il n'avait pas prévu de passer une soirée à se prendre la tête avec elle. Tant pis pour lui, il aurait dû y penser avant. Avant de commencer ses conneries, avant de lui cacher ça. Nikkie estimait qu'il avait ce qu'il méritait et peut-être pas assez encore. Parce que si lui était agacé de se faire engueuler comme un gosse de dix ans, Nikkie elle devait encaisser les cachoteries et les dérives de son ami. Pas facile. Et alors qu'elle lui demandait s'il comptait lui dire un jour, la tête qu'il tira suffisait à donner la couleur de la réponse. Non, ça n'avait pas fait partie de ses objectifs et ça n'en aurait certainement jamais fait partie. Le salaud. Nikkie grinça des dents, révoltée. Lui se contente de se lever et de la contourner pour commencer à ranger le bordel qu'elle a foutu avec ses vaines recherches. Et c'est tout naturellement qu'il finit par lui répondre : Bon écoute Nikkie, je ne voulais pas te le dire parce que je ne voulais pas de cette réaction là. Je fume pour mon plaisir et je vends pour l’argent. Je fume depuis quelques années et c’est maintenant que tu me vois comme un monstre, il fallait te réveiller plus tôt. Tu pourrais m’aider à ranger non ? La petite blonde n'en revenait pas. Elle le foudroya du regard, la bouche entrouverte à cause de la surprise. Comment osait-il retourner les choses pour lui donner le rôle de la méchante alors que c'était lui l'idiot qui faisait n'importe quoi ?! Elle avait envie d'attraper tout ce qui lui passait sous la main et de le lui balancer dessus avec rage, de toutes ses forces et de l'insulter jusqu'à en perdre haleine. Quel sale petit ingrat. Premièrement tu peux te faire plaisir autrement. Deuxièmement, tu peux te faire de l'argent autrement et puis le fric c'est pas si important. Et troisièmement, t'as pas le droit de me cacher des trucs sous prétexte que ma réaction va te déplaire ! T'as pas le droit de me cacher des trucs, tout court. Et en plus de ça il voulait qu'elle l'aide à ranger ? La blague ! Elle croisa les bras et se planta au milieu du salon. Et je rangerais rien du tout, j'aide pas les traitres dans ton genre. Excessive ? Oh, si peu ! Mais voilà, elle était fâchée et surtout très inquiète, elle connaissait les ravages de la drogue et elle refusait que Crash les subissent lui aussi. Pas envie de le voir devenir un gros toxico, tout le temps en manque, pas envie de le voir se brûler les neurones à petit feu. Et puis, rien ne lui assurait qu'il ne passerait pas aux drogues dures un jour lui aussi, comme Thomas. Ce serait littéralement la fin du monde pour Nikkie et elle se promettait de le foutre en cure lui aussi et de la payer même s'il le fallait. Visiblement très contrarié par la scène que Nikkie était en train de lui faire, Crash finit par devenir très... désagréable. Écoute moi je te fais pas la morale avec ton connard de copain et pourtant il est plus dangereux que cette merde. Nikkie échappa un petit "oh" de surprise, indignée. Cole c'était un peu le sujet tabou entre eux en fait. THE sujet qu'il ne fallait jamais aborder car ça finissait toujours mal. Elle décroisa ses bras et les tendit le long de son petit corps, serrant ses poings jusqu'à se planter ses ongles dans la paume de ses mains. Tu me saoules avec Cole ! Déjà, tu ne parles pas de lui en ces termes ! Et je vois pas en quoi il pourrait être dangereux. Et puis change pas de sujet, on est pas là pour parler de lui, mais de toi et de tes conneries. De tes putains de conneries de merde. Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête bon sang ? Tu sais que c'est dangereux, tu le sais ! Tout le monde était censé savoir ça, alors quoi ? Il se croyait au-dessus du reste du monde ? Elle avait envie de le gifler encore une fois pour lui remettre les idées en place. Crash lui envoya quelque chose et ayant de bon réflexes elle rattrapa sans mal le sachet qui contenait un peu de drogue. Un peu naïve, elle était persuadée qu'il lui avait donné tout ce qu'il avait ici. Elle s'éclipsa dans les toilettes et vida le contenu du sachet devant avant de tirer la chasse. Lorsqu'elle revint, il leur avait servit un verre de vin chacun et gardait ses distances avec elle, méfiant. Nikkie attrapa le verre, ayant en effet bien besoin de ça pour se détendre un peu. Toujours en colère mais se contrôlant un peu plus, elle reprit de plus belle. Putain Crash, tu fais chier. J'veux pas qu'il t'arrive des trucs. Que ce soit à cause de la drogue ou à cause d'un junkie en manque prêt à tout pour avoir sa dose. Elle se faisait déjà assez de soucis comme ça pour Thomas, alors si elle devait en plus s'en faire pour lui.. Elle allait devenir folle. Crash était censé être l'épaule sur laquelle elle pouvait se reposer et trouver du soutien. Pas une source d'angoisse.

just tell me that you'll stay.

Parfois, après des heures et des heures de réflexions j'en venais à me demander si mon amie n'était pas folle. Aujourd'hui en la voyant dans cet état je me dis que ce que j'ai toujours pensé était vrai... Je la regarde et l'écoute parler, je ne fais pas vraiment attention et pourtant j'entends chacun de ses mots, comme si ses paroles remplissaient toute ma tête sans pour autant que je le veuille. Nikkie ma douce Nikkie j'ai tellement envie de t'attraper de te coller sur le sol et de t'embrasser, je voudrais tellement savoir ce que ça fait de te toucher, t'avoir contre moi et être en toi ma douce Nikkie la source de nos problèmes sera toujours Cole, la drogue n'a aucune place dans ce bordel. Elle boit son verre de vin lentement et je suis toujours aussi distant, je ne sais pourquoi,mais ce soir je n'ai pas envie d'être prêt d'elle, comme si la culpabilité de mes mensonges venaient semer le trouble en moi. Pendant dix bonnes minutes je reste là, je la regarde du coin de l'oeil et range de temps en temps quelques-uns des trucs qu'elle a jetés par terre. Excédé par toute la tension que je ressens je me dirige droit vers Nikkie et me place face à elle les yeux dans les yeux. Je la regarde un moment, sa respiration s'est accélérée et rien que de le sentir un sourire apparait sur mes lèvres et une question trotte dans ma tête... Est-il possible que Nikkie soit excitée par moi ?

Je secoue la tête pour chasser mes pensées et ouvre la bouche pour m'adresser à ma meilleure amie. « Je t'aime Nikkie tu le sais, je n'aime pas Cole alors n'en parlons plus maintenant. Pour la drogue, je suis désolée j'aurais du te le dire, mais je savais que ça te ferais du mal et tu sais que le plus important pour moi c'est de te protéger. Je suis désolée je ne te cache plus que je fume. » Je venais de réfléchir à mon monologue et je trouvais cela un peu nul et pathétique, mais pourtant c'était sincère et c'était les seuls mots que j'avais pu dire. De nouveau mes yeux croisèrent les siens et je sentis de la douleur dans le regard de Nikie enfin du moins c'est ce que je pensais. J'étais à présent calme mais mon verre était vide, le silence était de nouveau présent dans l'appartement et seul le bruit du vent se faisait entendre. Mon verre de nouveau plein, mon cerveau commanda à mes jambes d'aller m'asseoir sur le fauteuil face à Nikkie. Je ne savais pas quoi dire et le fait qu'elle ne dise rien me faisait peur, cette sensation de peur et de remords me fit rapidement sortir de mes gonds, exploser. « Nikkie ouvre ta bouche et dit quelque chose putain. J'ai besoin de ma meilleure amie et toi tu restes là comme une conne a ne rien dire. C'est qu'un peu de drogue de temps en temps pour me faire du bien, un joint, de l'herbe ce n'est rien. Je te promets je n'ai jamais rien pris mise à part de l'herbe. Oh puis merde fait la gueule autant que tu veux. »

De nouveau j'étais debout et en direction de ma chambre, la main sur la poignet et je claquais la porte d'un coup sec. J'étais en colère, contre Nikkie, contre moi-même, contre ma famille de merde, contre le monde et je voulais hurler sur tout. Nikkie est ma meilleure amie depuis que nous sommes hauts comme trois pommes et nous avions cette même relation : J'aime Nikkie et elle m'aime mais parfois on se fait du mal. Parfois on est en colère, on se cris dessus et on s'insulte mais dans le fond on s'aime... Je l'aime plus que tout au monde.

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Crash était de toute évidence contrarié par l'attitude de Nikkie et elle trouvait ça particulièrement gonflé de sa part. C'était elle qui venait de découvrir des trucs qui ne lui plaisaient pas. Des trucs graves qu'il lui avait caché et l'idée qu'il puisse avoir des petits secrets dont elle ignorait tout la rendait malade, tout simplement. Alors non, il n'avait pas le droit d'être contrarié, fâché, agacé ni même énervé. Ça lui était réservé, à elle et elle seule pour ce soir. Parce que elle, elle ne lui avait jamais rien caché et elle n'avait jamais fait de conneries qui puisse l'inquiéter. Oh certes, il y avait l'éternel sujet de dispute, j'ai nommé Cole, mais c'était encore une autre histoire ça. Crash finit par s'approcher d'elle, un peu trop près à son goût et l'espace d'un instant, elle se demanda ce qu'il allait lui faire. Crash était imprévisible, même pour elle et ça ne la mettait pas toujours très à l'aise, surtout en connaissant sa fâcheuse manie à toujours vouloir tenter des rapprochements. Sa gorge se noua et son souffle s'accéléra sous l'appréhension, malgré tout prête à arrêter la moindre de ses tentatives déplacées. Elle le toisait, sans ciller, sans même cligner des yeux. Mais au lieu de ça, son ami se contenta de reprendre la parole, pour tenter de la rassurer sans doute. Je t'aime Nikkie tu le sais, je n'aime pas Cole alors n'en parlons plus maintenant. Pour la drogue, je suis désolée j'aurais du te le dire, mais je savais que ça te ferais du mal et tu sais que le plus important pour moi c'est de te protéger. Je suis désolée je ne te cache plus que je fume. Voilà qui était déjà beaucoup mieux en effet. Elle se radoucit un peu et ses épaules s'abaissèrent alors qu'elle secouait la tête de gauche à droite, un peu dépitée par tous ces évènements qui l'avaient chamboulée. Mais elle ne trouva rien à répondre, encore terriblement déçue. Déçue qu'il n'ait rien dit, même si ça partait d'une bonne intention. Et surtout, déçue qu'il soit tombé là-dedans. S'il lui arrivait un truc, elle n'y survivrait pas. Il avait toujours été là pour elle et s'imaginer devoir continuer sans lui était juste impossible, au-dessus de ses forces. L'espace d'un instant, elle eut l'impression de comprendre très nettement ce que pouvait ressentir Thomas depuis la mort de Kate et sa culpabilité ne fit que s'accroitre. Fait chier. Elle baissa les yeux et le regarda se resservir à boire avant d'aller s'asseoir sur le canapé. Elle ne le lâchait pas du regard, comme si elle en attendait plus de sa part. Comme si elle attendait qu'il lui dise qu'il allait arrêter tout ça, qu'il le lui promette. Nikkie ouvre ta bouche et dit quelque chose putain. J'ai besoin de ma meilleure amie et toi tu restes là comme une conne a ne rien dire. C'est qu'un peu de drogue de temps en temps pour me faire du bien, un joint, de l'herbe ce n'est rien. Je te promets je n'ai jamais rien pris mise à part de l'herbe. Oh puis merde fait la gueule autant que tu veux. La colère s'insinua dans ses veines désormais brûlante, alors qu'elle n'appréciait pas le ton qu'il employait contre elle, ni même ses mots. Il était en tort, merde ! C'était à elle de gueuler, pas à lui. Et sans même lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il s'éloigna vers sa chambre. Nikkie serra les poings et s'écria : Crash Parker, reviens ici ! Mais pour toute réponse, il claqua la porte derrière lui, laissant Nikkie toute seule dans le salon, estomaquée, la bouche entrouverte. Comment.. Comment osait-il ?! Une vive douleur vint lui pincer le palpitant, elle fulminait. S'il pensait s'en tirer comme ça, il se leurrait, Nikkie n'avait pas dit son dernier mot. Elle l'aimait trop pour le laisser bouder ainsi, comme un gosse. Elle remonta le couloir à son tour et rentra bruyamment dans sa chambre, manquant d'arracher la poignée de la porte au passage, tant elle était remontée contre lui. Elle s'arrêta à quelques mètres de lui et pointa son index dans sa direction : T'as pas intérêt à me refaire un coup pareil ! Partir au beau milieu d'un règlement de compte, en voilà une chose qui lui déplaisait. Surtout quand le sujet était aussi sérieux. La voix un peu tremblante à cause de toutes les émotions qui s'entrechoquaient dans sa poitrine, elle reprit de plus belle : J'en ai rien à faire que ce soit juste un peu d'herbe, de temps en temps ! C'était déjà trop, beaucoup trop. Tu pouvais pas te contenter de picoler en soirée et de l'argent que tu fais à la boutique, hein ? Tu vas me rendre folle, Crash ! Parce que s'il t'arrive un truc, je m'en remettrai pas et tu le sais très bien. J'ai pas envie de m'inquiéter chaque jour, à chaque seconde pour toi, parce que t'as beau dire ce que tu veux et dédramatiser les choses, c'est ce qu'il va se passer. Elle reprit son souffle et glissa ses doigts dans ses cheveux blonds, complètement déboussolée. Je fais pas la gueule Crash, je m'attendais à mieux de toi, c'est tout. Et je m'attendais aussi à ce que tu me dise que tu allais tout arrêter. Ses paroles étaient dures et elle savait qu'elle lui en demandait beaucoup, mais c'était plus fort qu'elle. Et elle n'hésiterait pas à jouer sur la corde sensible, voir même à user du chantage pour le faire plier. Elle voulait absolument qu'il arrête tout ça, ou sinon elle allait mourir d'anxiété.

just tell me that you'll stay.

Crash était en colère, peut-être même fou de rage et pourtant au fond de lui il comprenait la frustration et la haine que pouvait ressentir Nikkie. Il comprenait son amie parce que ce qu'elle ressentait lui aussi le ressentait, il se sentait mal, il avait de la haine pour sa propre personne, il était tout ce qu'il avait toujours refusé d'être. Il était un drogué et il savait qu'il ne pourrait pas arrêter cette drogue, cette herbe : L'amnésia. Il savait que le fait de revendre lui plaisait, non seulement il se faisait de l'argent, mais en plus il ressentait de l'adrénaline en vendant, il contournait la loi et il aimait ça. Il se rendait bien compte de la personne qu'il était en train de devenir et cette personne était bien plus agréable que l'enfant qu'il avait pu être. Le nouveau Crash Parker était sur de lui, sexy et il avait du charme et surtout il ne se souciait pas de plaire aux autres. Seulement Nikkie était la seule personne qui avait de l'influence sur Parker, elle avait toujours été de bons conseils et une amie fidèle. Crash Parker ne savait plus ni où il en était ni qui il était mais il se sentait bien d'être le revendeur tout en se sentant coupable du mal qu'il pouvait faire à sa seule véritable amie. Une fois la porte fermer il entendit brièvement son amie lui ordonner de revenir dans le salon, Crash illumina son visage d'un sourire, il riait parce qu'il se demandait comment son amie pouvait-elle croire qu'il allait venir de nouveau face à elle, il ne voulait plus de confrontation.Il savait qu'elle se débrouillerait pour lui faire promettre d'arrêter la drogue et ce qui va avec seulement, Crash savait d'avance que cette promesse il ne pourrait pas la tenir et il ne supportait pas l'idée de lui faire du mal. La porte claqua et les pensées de Crash furent dissoutes immédiatement, la confrontation allait bien se passer. Instinctivement Crash prit une clope de son paquet, il savait qu'il devrait gérer ses sentiments et ceux-ci étaient plutôt confus : Amour, Haine, Envie de sexe, Jalousie et bien d'autres...« T'as pas intérêt à me refaire un coup pareil ! »Crash ne s'attendait pas à ça, il pensait que son amie allait le gifler histoire de lui remettre les idées en place et il en aurait été heureux. Il regrettait qu'elle ne lui ai pas donné une bonne gifle, au moins elle serait plus calme, il avait peur de Nikkie, il savait qu'elle pouvait être une véritable tigresse et qu'elle n'hésitait jamais à appuyer sur la corde sensible pour gagner la partie et pour Crash cette corde n'était autre qu'elle-même. Il leva la tête vers son amie et son regard sombre fit immédiatement baisser la tête du tout petit Crash Parker.« J'en ai rien à faire que ce soit juste un peu d'herbe, de temps en temps ! C'était déjà trop, beaucoup trop. Tu pouvais pas te contenter de picoler en soirée et de l'argent que tu fais à la boutique, hein ? Tu vas me rendre folle, Crash ! Parce que s'il t'arrive un truc, je m'en remettrai pas et tu le sais très bien. J'ai pas envie de m'inquiéter chaque jour, à chaque seconde pour toi, parce que t'as beau dire ce que tu veux et dédramatiser les choses, c'est ce qu'il va se passer. Ne fais pas la gueule Crash, je m'attendais à mieux de toi, c'est tout. Et je m'attendais aussi à ce que tu me dise que tu allais tout arrêter.»

Crash n'en revenait pas de ce qu'il avait entendu, elle croyait vraiment que ce qu'elle venait de dire le ferait changer d'avis. Il était en colère parce qu'elle parlait de s'inquiéter pour lui, hors cela faisait combien de temps que Crash n'avait pas vu Nikkie ? Hein ? Elle doit bien le savoir que ça faisait bien quinze jours qu'ils ne s'étaient pas vus et pourquoi? On se le demande bien... Crash fulminait, il était véritablement en colère et il voulait la frapper maintenant, lui donner cette putain de gifle, histoire que ces neurones ce remettent en place. En plus elle s'attendait à mieux de sa part, c'était le comble et sans doute le point de rupture de leur histoire pensa l'homme.
Crash leva les yeux vers son amie, elle le regardait dans les yeux et même s'il voyait qu'elle ne se sentait pas bien pour cette histoire il ne pouvait contenir sa haine. Crash fit trois pas en direction de Nikkie et celle-ci fut coincé entre la porte et Crash, il avait envie de la secouer très fort pour ce qu'elle venait de dire. Nikkie allait s'inquiétait pour son meilleur ami, on y croit tous. Crash coinça son amie avec un de ses bras et il sentait la peur qu'elle ressentait. Il recula d'un pas machinalement, il ne voulait pas être celui qui mettrait fin de par ses actions à leur relation c'était impossible ce ne serait pas lui. Avec le fait que Nikkie soit passé du salon à la chambre, Crash n'avait pas encore fumé sa clope et il en était bien content, car c'est maintenant qu'il avait besoin de nicotine pour se détendre et faire retomber la pression. « Bien écoute je ne fume pas et je me fou la gueule en l'air avec la boisson. Arrête Nikkie, si je ne fume pas je bois comme un trou et Blackout total, je me réveille dans le lit d'une fille que j'ai baisée la veille et je ne me souviens même pas d'elle. Tu veux que je sois ce Crash Parker là ? Ou celui qui fume ses petits joints de temps en temps et qui va bien ? » Nikkie savait pourtant bien que l'alcool n'était pas bon pour moi et que je ne voulais plus boire autant parce que j'avais peur d'être comme mon père : un putain d'alcoolique qui bat sa famille. Crash prit la dernière bouffée de nicotine que contenait sa clope et l'écrasa dans son cendrier.« Tu t'inquiètes pour moi... Tu étais où pendant deux semaines Nikkie ? Mes sms, mes mails aucunes réponses... Le truc c'est que moi je m'inquiète pour toi tout le temps, je pense tout le temps à toi et je me demande si tu vas bien très souvent et toi en deux semaines pas de nouvelles alors ce n'est pas maintenant que tu as appris que je fumais de l'herbe que tu dois t'inquiéter pour moi... Putain Nikkie tu te réveilles que maintenant. Je me demande si tu m'aimes autant que moi je t'aime, je me demande si finalement je n'ai pas trop de sentiment pour toi. Tu vois Nikkie je ne vais pas arrêter de fumer, de vendre si tu veux mais certainement pas de fumer. Cole fume peut-être lui après tout de ce que je vois tu ne sais pas grand-chose à propos des gens que tu dis aimer. » Crash fulminait et il venait d'être méchant, il pensait ce qu'il venait de dire, mais il ne se doutait pas qu'un jour il le dirait à Nikkie, maintenant il voulait être seul, il passa derrière Nikkie sans même un regard il ouvrit la porte de sa chambre pour s'installait dans la cuisine, assis sur une chaise haute il appuya ses coudes sur le bar et prit sa tête entre ses mains, il était fatigué et versa une larme. Celle-ci exprimait-elle la rage, la tristesse, la jalousie, la culpabilité... Crash n'avait en aucun cas la réponse. Il était triste seul et sa meilleure amie ne le comprenait plus et il ne la reconnaissait plus.

❝ Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout
de toi, et qui t'aime quand même. ❞
+ soirée mouvementée. (R) Sanstitre1_zps01401aa0

Nikkie ne supportait pas cette situation et, à vrai dire, elle n'aurait jamais pensé vivre ça un jour. Pas à cause de Crash en tout cas. Il représentait tout pour elle, il la connaissait depuis toujours, il était de sa famille, une partie d'elle-même. Et quand il se faisait du mal comme ça, elle ressentait elle aussi la douleur. Elle aurait voulu l'aider, trouver les bons mots pour l'apaiser et le rassurer, mais elle ne savait pas faire. Elle avait besoin de crier, de sortir tout ce qu'elle avait dans la tête pour se soulager, sinon elle allait exploser. Le problème quand on met deux impulsifs face à face, ça ne peut faire que des étincelles. Ça ne peut que mal tourner, c'est inévitable. Les mots sont blessant, on se fait du mal mutuellement au lieu de se comprendre et de s'aider. Mais c'est comme ça quand on aime quelqu'un, on perd la raison, on est pas foutu de prendre du recul sur une situation et d'analyser les choses, non. On vit tout à 100%, ça ne se contrôle pas. Crash avait baissé la tête, mais ça ne dura pas longtemps. Il se redressa rapidement, fulminant face aux reproches de son amie. Il la foudroyait du regard, fou de rage, mais Nikkie ne baissait pas les yeux. Il avança vers elle, la bloquant contre la porte, lui ôtant toute issue, mais elle ne cillait toujours pas. Son palpitant s'emballa lorsqu'il posa une main à côté de son visage et si elle refusait de baisser les yeux, elle devait bien avouer que l'espace de quelques secondes, elle perdit confiance en elle et en lui. Allez savoir de quoi il était capable, elle n'avait encore jamais vu un tel regard de sa part et ça la troublait. Elle ne retrouva son souffle que lorsqu'il s'éloigna d'un pas, la rassurant un peu. Mais ça lui crevait le cœur de se dire qu'elle avait eu peur de lui, même si ça n'avait duré que 10 secondes. Elle ne voulait pas que ça tourne comme ça entre eux. Crash s'alluma une cigarette et sans plus attendre, il déversa sa colère sur la petite blonde, sans la ménager. Bien écoute je ne fume pas et je me fou la gueule en l'air avec la boisson. Arrête Nikkie, si je ne fume pas je bois comme un trou et Blackout total, je me réveille dans le lit d'une fille que j'ai baisée la veille et je ne me souviens même pas d'elle. Tu veux que je sois ce Crash Parker là ? Ou celui qui fume ses petits joints de temps en temps et qui va bien ? La jeune fille échappa un long râle de mécontentement alors que ses poings se serraient le long de son corps. Elle avait envie de lui taper la tête contre les murs pour le faire revenir à la raison. Agitant ses bras dans tous les sens, elle s'égosilla : Mais merde Crash, c'est toujours comme ça avec toi ! C'est tout ou rien, tu peux pas pour une fois te montrer raisonnable ? Tu peux boire de temps en temps sans arriver à .. à ça ! Et très franchement, je préfèrerai un Crash responsable qui ne se défonce pas, ni à la fumette ni à l'alcool. Mais visiblement, c'est trop te demander. Elle croisa ses bras devant elle et se mordit l'intérieur de la joue, gérant comme elle pouvait sa colère. Elle ne savait plus quoi faire ni quoi dire pour lui faire prendre conscience de la situation. Il se retranchait et devenait agressif, la laissant stupéfaite et incapable de gérer ça. Et Crash reprit la parole, laissant muette de surprise Nikkie qui ne s'était pas attendu du tout à ça. La bouche entrouverte, aucun son n'en sortait. La colère était subitement retombée et une culpabilité terrible l'assaillait. Crash ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et quitta la pièce pour retourner dans la cuisine. Nikkie resta de longues secondes, totalement immobile, encaissant comme elle pouvait tout ce qu'il venait de lui balancer à la figure. A aucun moment elle ne s'était rendue compte du mal qu'elle avait pu lui faire, alors que c'était la dernière chose qu'elle voulait. Elle passa une main tremblante sur son visage, confuse, honteuse. Après une longue hésitation, elle finit par rejoindre Crash dans la cuisine, avec une certaine appréhension. Elle s'appuya contre l'encadrement de la porte, fixant ses pieds. Sa voix, désormais calme et fébrile même, s'éleva : Je suis désolée Crash... Elle releva la tête, déglutit et continua : J'ai jamais voulu te faire de la peine. J'ai tellement été prise par toutes ces histoires avec Thomas que je n'arrivais plus à gérer quoi que ce soit d'autre. Je.. je me suis pas rendu compte que je t'avais autant mit de côté, c'est pas ce que je voulais. Elle se redressa pour se décoller de la porte et s'avança vers lui, attrapant son visage entre ses mains pour l'obliger à la regarder et parce que le contact de sa peau contre la sienne l'apaisait toujours. Mais tu ne peux pas dire que je t'aime moins, ça n'a pas de sens. On s'connait depuis toujours, tu sais très bien à quel point je peux tenir à toi. Et tu peux pas effacer toutes ces années à cause de deux semaines où je n'ai pas assuré. Je ne recommencerais plus, j'te le promet. Sa main droite glissa dans les cheveux de son ami, dans une tendre caresse qui se voulait réconfortante. Mais toi tu dois me promettre de ne plus vendre au moins, s'il te plait. Elle voulait toujours qu'il arrête de fumer, mais elle préférait procéder étape par étape, ne voulant pas le couper de tout trop rapidement, craignant qu'il ne tienne pas sinon. Elle ne fit cependant aucune remarque sur le fait que Cole puisse fumer. Déjà parce qu'elle savait que non, il avait toujours été contre toutes formes de drogues. Mais aussi parce qu'elle avait bien comprit que ce n'était pas le moment pour parler de lui.